Ils prolifèrent sur les communes de Brest Métropole et limitrophes : l’association Prever a décidé d’aborder un sujet d’actualité sur le développement des sangliers. « L’arrivée du sanglier en pointe du Finistère date de moins de 10 ans et son développement est rapide et significatif avec déjà la présence de plusieurs centaines d’animaux sur notre territoire, notamment sur les zones non chassables : domaines publics, zones industrielles désaffectées, propriétés privées, refuges Aspas (Association pour la protection des animaux sauvages) qui servent de lieux de reproduction. Par contre, la nuit, ils quittent ces refuges pour aller ravager les cultures agricoles, les jardins… Nous allons vers une grave problématique de gestion de cette population en région brestoise », selon Yvon Léon, administrateur de la Fédération de chasse du Finistère et président de la société de chasse intercommunale de Saint-Renan. Interrogé sur le sujet par l’association Prever (Pour l’écoute et la valorisation de l’espace rural), le chasseur précise que « contrairement à certains clichés véhiculés par certains, le sanglier n’a pas été introduit sur nos territoires. Le milieu de la chasse n’a aucun intérêt à jouer aux apprentis sorciers au détriment d’un milieu agricole dont il entend rester totalement solidaire ». Le sanglier a progressivement évolué du Centre-Bretagne pour gagner le Centre-Finistère, puis la côte finistérienne, « à l’instar du chevreuil qui était totalement absent de nos territoires et dont la densité est devenue très significative aujourd’hui ». Pour illustrer localement cette extension sur la commune de Plougastel-Daoulas, 27 sangliers ont été prélevés au vu de l’extension des friches. Quatre moyens d’action Selon Yvon Léon, il y a un triple risque : « Un risque économique, avec des dégâts importants sur les cultures et dans les espaces publics, un risque sanitaire avec le développement de la peste porcine africaine, et un risque sécuritaire avec la multiplication des accidents routiers dus aux collisions »….
Sangliers : Une grave problématique de gestion de population