En travaillant sur les taux (TB et TP), Pierre-Yves Tanné cherche des vaches rentables pour les faire vieillir au maximum. Il approche de 3,5 lactations par vache et se fixe l’objectif de 4 ans dans un avenir proche. « Quand je me suis installé en 2007 sur l’exploitation familiale, les taux n’étaient pas très bons, de l’ordre de 31 en TP et 40 en TB. Cela m’agaçait de voir ma paye de lait limitée à cause des taux », témoigne Pierre-Yves Tanné qui conduit un troupeau de 80 Prim’Holstein à Bodilis (29) pour une référence laitière d’environ 600 000 L. Tous les animaux sont génotypés Pour corriger les taux, l’éleveur a tout d’abord travaillé sur l’alimentation. En réintroduisant par exemple de la betterave distribuée à l’auge avec la ration semi-complète. En parallèle, le Finistérien a également activé le levier génétique. « J’ai choisi des taureaux améliorateurs. J’ai aussi peu à peu fait le tri parmi mes animaux en inséminant en croisement les vaches faibles en taux pour ne pas conserver leur descendance sur l’élevage », explique-t-il. L’année 2013 marque le début du génotypage sur l’élevage. Un service permettant de repérer plus précocement les mauvaises souches et de les écarter tout de suite du schéma de sélection. « J’ai un contrat avec Innoval pour génotyper les génisses de moins de 6 mois. Selon les résultats, la première insémination se fait en dose sexée, dose conventionnelle ou croisé. Le coût du génotypage est de 50 € par animal. C’est un investissement qui me permet de gagner un temps précieux sur la sélection. » Concernant les taux, le travail a payé : le troupeau tourne aujourd’hui à 34,5 de TP et 45 de TB. De quoi aller chercher entre 30 et 35 € / 1 000 L de bonification sur le prix du lait tout en maîtrisant par ailleurs…

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