Les ateliers porc sur paille et bovin plein air sont au service des ateliers cultures et réciproquement sur la ferme Pradenn à Melesse (35). Le lien au territoire y est développé au travers de la valorisation de coproduits locaux et de la vente directe. « J’ai grandi ici. À 7 ans, je voulais déjà devenir paysan », sourit Julien Sauvée qui a réalisé des études supérieures en agronomie et s’est installé en Gaec laitier sur la ferme familiale en 2010. « J’ai fait le choix de la bio pour être à l’avant-garde des attentes et des enjeux sociétaux. Ce mode de production oblige à redonner sa place à l’agronomie, à innover. Mon objectif n’est pas d’avoir une maîtrise sur l’environnement mais plutôt de mieux le comprendre pour bien vivre avec », a déclaré l’éleveur, également président de la Frab, lors d’une porte ouverte le 25 octobre. En 2018, au départ en retraite de son père, il a arrêté la partie lait qui a été reprise par leur ex-associée. Objectif de 70 % d’autonomie en porc « Je souhaitais conserver de l’élevage : l’animal a une place essentielle dans un système agronomique, il fournit de la matière organique. Mais l’effectif doit être adapté aux surfaces. J’avais débuté un atelier porc engraissement en 2016 en souhaitant de la cohérence. La concurrence avec l’alimentation humaine me gênait. C’est pourquoi, des coproduits du territoire sont valorisés par les cochons : drèches de brasserie, son de meuneries, tourteaux de colza fermier, produits déclassés… ». En 2019, du naissage s’est rajouté. « Le nombre de 45 truies (4 bandes de 10) avec 420 places d’engraissement est en cohérence avec la taille de la ferme. J’ai un objectif d’autonomie alimentaire à 70 % avec 35 ha dédiés à l’alimentation des porcs (mélange céréalier, orge). Pour assurer la performance technique au départ, des aliments 1er et 2e âges sont achetés. » Les…
Une ferme ancrée sur son territoire