Par le croisement « 3 voies » de leur troupeau Prim’Holstein avec de la Rouge scandinave et de la Normande, Arnaud et Philippe Sénéchal cherchent à gagner en rusticité tout en maintenant de la production. En janvier 2020, Arnaud Sénéchal a rejoint son père Philippe qui s’était lui-même installé en 1989 sur une ferme laitière. « L’exploitation s’est agrandie au fil du temps mais a toujours valorisé le pâturage », retrace l’éleveur. Aujourd’hui, 84 ha des 91 ha de SAU sont accessibles et l’assolement compte 74 % d’herbe. Toute la surface sert à l’alimentation du troupeau de 95 vaches laitières qui produisent 700 000 L par an. « Notre objectif est d’être autonomes en fourrages et protéines tout en maintenant une bonne production laitière par vache. » Le troupeau de génisses et bœufs revêt aujourd’hui des couleurs variées. Gagner en rusticité et longévité Le croisement laitier a été lancé en 2019 alors que le troupeau majoritairement en Prim’Holstein présentait quelques difficultés sur la fertilité. « Nous commençons par inséminer les Prim’Holstein avec de la Rouge scandinave puis les croisées avec de la Normande. La Prim’Holstein revient ensuite. Notre objectif est de gagner en rusticité, de maintenir du gabarit et d’augmenter la longévité du troupeau tout en conservant une production par vache satisfaisante. » À noter que la longévité est déjà plutôt bien maîtrisée sur l’élevage qui affiche 3,6 lactations / vache en moyenne. Les meilleures vaches et génisses sont inséminées avec un taureau laitier pour le renouvellement. Les génisses, plus fertiles, reçoivent de la semence sexée. « C’est l’inséminateur qui me conseille sur le choix des accouplements rendus plus difficiles avec trois races à gérer. Je lui demande surtout du lait, des taux et de la qualité de membres pour le moment. Pour faciliter le suivi, je commence le nom des femelles par…

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