Les prix du gaz et de l’électricité flambent, des rationnements ou coupures sont envisagés cet hiver… Comme pour les autres secteurs, l’agriculture est impactée par la crise énergétique avec des différences selon les productions. « Une étude de l’Ademe montre que l’énergie pesait entre 12 et 20 % des charges variables en agriculture il y a 1 an, l’énergie directe (fioul, électricité, gaz) représentant la moitié de ces coûts, l’énergie indirecte (fabrication et transport des intrants), l’autre moitié », a situé Régis Le Carluer, responsable énergie – climat à la Chambre d’agriculture de Bretagne, lors du ‘ Rendez-vous Éco-emploi 35’ le 14 novembre à Rennes. Autre chiffre : l’agriculture consomme 9 % de l’énergie directe sur la Bretagne, les ateliers serres et cultures étant les plus gros consommateurs. Les serres de tomates concentrent l’énergie du soleil et protègent des aléas climatiques mais elles demandent aussi à être chauffées, « pour limiter la pression sanitaire et accroître la qualité notamment. 100 % de nos adhérents sont engagés dans une démarche de production sans pesticides », rappelle Isabelle Georges, directrice de la coopérative Solarenn, regroupant une trentaine de maraîchers près de Rennes. « Par ailleurs, le CO2 issu du chauffage au gaz naturel est récupéré pour améliorer la croissance des plantes. » 10 à 30 % de perte de chiffre d’affaires en serres Du fait de la flambée du prix du gaz sur la saison passée, avec un pic de 220 €/MWh en mars, les serristes en chaudières classiques ont dû raccourcir leur calendrier de production entre mai et mi-octobre. « La concentration de l’offre en mai et juin a généré des perturbations commerciales et la qualité des marchandises a été inférieure. Les maraîchers ont connu une perte de chiffre d’affaires de 10 à 30 %. Les aides publiques ne sont pas adaptées à nos productions. » La saison à venir est par ailleurs pleine d’incertitudes….
Vives inquiétudes sur l’énergie