Pour s’assurer de la qualité de conservation du maïs fourrage, la surveillance de la température du silo et des observations visuelles et olfactives donnent un aperçu rapide de l’état de l’ensilage. Au besoin, une analyse pourra compléter ce premier diagnostic. Pilier de l’alimentation hivernale des bovins, le maïs fourrage doit être bien conservé pour préserver ses qualités nutritionnelle et sanitaire. La température du fourrage au front d’attaque est un premier indicateur de sa stabilité aérobie. La comparaison de la température du fourrage à la température extérieure ne constitue pas une méthode fiable, mais des températures supérieures à 30 °C au-delà de 30 cm derrière le front d’attaque sont anormales sous nos latitudes et traduisent des pertes de matière. Cependant, des températures de 30 à 35 °C peuvent être rencontrées lorsque le silo est ouvert peu de temps après sa confection, voire pas fermé du tout, car l’énergie libérée par les réactions de respiration et fermentation durant les premiers jours est importante. Mesurer la différence de température Pour réaliser un bon diagnostic à partir de la mesure de la température du fourrage, il faut comparer les températures du fourrage entre deux points. L’un sera situé à environ 1 m du front d’attaque, l’autre à environ 25 à 40 cm de celui-ci. La mesure profonde donne la température « basale » de la masse de fourrage ensilé : elle est quasiment indépendante des conditions climatiques des derniers jours et le fourrage n’a pas encore subi un éventuel échauffement par l’activité des micro-organismes. Au niveau du point le plus superficiel, la température subit peu l’effet des conditions climatiques – hormis des phénomènes extrêmes et prolongés (canicule, gel). En revanche, à cette profondeur, l’oxygène peut pénétrer dans la masse de fourrage et, le cas échéant, réactiver les fermentations aérobies (levures, moisissures). La chaleur ainsi dégagée par ces fermentations échauffe le fourrage et…
Comment diagnostiquer rapidement l’état de conservation de l’ensilage ?