De nouveaux modèles de productions animales se structurent aujourd’hui dans l’Ouest. Mais leur développement sera forcément lié au consentement des consommateurs à payer plus cher. De nouveaux modèles de production vont voir le jour face aux préoccupations sociétales, environnementales, en lien avec les chocs sur les prix de l’énergie et des matières premières. Selon Thierry Pouch, chef du service études et prospectives à l’APCA, face à la crise mondiale, « un retour à davantage de souveraineté – économique, industrielle, alimentaire – va s’opérer nécessitant beaucoup de discussions entre toutes les disciplines. » Sur 2023, « l’inflation restera élevée amputant le pouvoir d’achat des Français. On devrait voir revenir le chômage et observer une détérioration des marges des entreprises. Des arbitrages vont continuer à être réalisés par les foyers sur la consommation alimentaire », a ajouté Jérémy Robiolle du cabinet Xerfi, lors de la rencontre Natural concept, le 29 novembre à l’Institut agro à Rennes. Dialogue avec les associations « welfaristes » Mais déjà des modèles pour demain commencent à être développés à l’image de la démarche « Lapin et bien » du leader français du lapin Loeul et Piriot. « Nous avons travaillé avec des associations de bien-être animal dans l’objectif de faire progresser nos pratiques. Nos lapins sont élevés au sol dans des parcs de 15 m2 disposant de beaucoup d’espace et de zones de nuitées. Les éleveurs apprécient ce type de conduite adaptable dans des bâtiments existants », précise Matthieu Loeul, président du directoire. « Aujourd’hui, nous avons 18 éleveurs en place ; la mise en production se fait selon les marchés. C’est le consommateur qui décide de payer plus cher pour ces modes de production. Aujourd’hui, 90 % des lapins sont encore élevés en cage. » Le groupe Le Gouessant a commencé à se questionner sur le bien-être animal en 2017. « Nous avons organisé des visites d’élevages en Autriche, Allemagne et Suisse et…
De nouveaux modèles qui doivent trouver leur marché