La Sofimat démarre la commercialisation de la gamme de machines du constructeur Depoortere, spécialisé dans le lin. La Bretagne retrouve peu à peu cette culture oubliée.
Les machines spécifiques ont attiré l’attention des visiteurs de la porte ouverte organisée par la Sofimat, le week-end dernier à Pencran. Représentées par la marque Depoortere, une récolteuse, une retourneuse d’andain et 2 enrouleuses, l’une automotrice, l’autre traînée et déportée, étaient en exposition. La concession se lance dans la commercialisation de machines de la marque belge, spécialisée dans la culture fibreuse.
Simples et subtiles
Pour introduire cette nouvelle culture dans les rotations, le frein principal reste « la nouveauté. Pourtant, c’est une culture historiquement implantée en Bretagne. Nous avons les conditions climatiques idéales », rappelle Jérôme Ameglio, directeur de la Sofimat.
Ces machines spécifiques sont à la fois « simples, et pleines de subtilités. Si le lin s’enroule dans le mécanisme, cela devient très délicat », fait remarquer Olivier Barraquet, ingénieur technique et commercial pour le fabricant. Le lin ne se fauche pas mais s’arrache, afin de préserver le rendement en fibre. « La fauche ferait perdre 10 % de rendement ». Une arracheuse est capable de sortir de terre 2 ha/h en produisant 2 andains en même temps. Vient ensuite le rouissage, aidé par la retourneuse, qui « peut évoluer dans le champ à une vitesse de 15 km/h et sans désorganiser le parallélisme des tiges. Il ne faut pas non plus de paquets lors du retournement de l’andain, sous peine d’avoir un mauvais rouissage ». L’enrouleuse ramasse la culture avant de l’amener au teillage, le modèle traîné « est déporté pour ne pas rouler sur le lin ».
[caption id= »attachment_74148″ align= »aligncenter » width= »720″] Au 1er plan, l’enrouleuse traînée. La gamme proposée par la Sofimat est complète pour la récolte du lin.[/caption]
«On peut faire du lin partout»
Dominique Le Nan, producteur installé à Landivisiau, se réjouit de la venue de ce type de machines sur le territoire, couplée à un service technique capable d’intervenir sur le terrain le jour J. « Même si le meilleur potentiel se situe le long de la Manche, on peut faire du lin partout en Bretagne. Dans le centre de la région, on perdra simplement un peu de rendement ». Dans les meilleures terres et quand tous les voyants sont au vert, le lin peut produire jusque 9 t de paille/ha. En partenariat avec la société spécialisée dans le teillage Van Robayes Frères, Dominique Le Nan et Bretagne Lin relancent la culture économiquement viable : la marge nette du lin se situe entre 2 500 et 3 500 €/ha.
Prigent
Bonjour, comment pouvez vous écrire que monsieur LeNan relance la culture du lin, alors que cela fait déjà 2ans que monsieur Guillaume LETUR en sème dans le Finistère. D’autant plus que la société Sofimat a elle-même été filmer l’arrachage sur une parcelle de Monsieur LETUR afin de promouvoir son gps.. Ne lisez vous pas la presse régionale ?