Demain, une agriculture moins émettrice

 - Illustration Demain, une agriculture  moins émettrice
Christian de Perthuis

Début décembre, le Cerfrance a rassemblé des centaines de personnes au Palais des Congrès de Saint-Brieuc pour la conférence de Christian de Perthuis. L’économiste qui a dirigé la Mission climat de la Caisse des Dépôts et fondé la chaire Climat de l’université Paris Dauphine est revenu sur le réchauffement climatique et ses multiples bouleversements. « Quand on parle climat, nous ne sommes pas obligés de tomber dans un catastrophisme désespérant. Même si les impacts du réchauffement vont frapper de plus en plus fort pendant au moins deux ou trois décennies », a-t-il expliqué. « Mais l’objectif, urgent, est d’atteindre la neutralité climatique globale. » Deux grandes transformations sont à mener : les transitions énergétique et carbone vivant. « 80 % de l’énergie qu’on utilise est encore d’origine fossile. Le challenge est qu’en 30 ans elles deviennent marginales en investissant dans les renouvelables qui sont de plus en plus compétitives en termes de prix. » Pour le carbone, entre baisse des émissions de gaz à effet de serre et augmentation du stockage (couverts végétaux, forêts, océans), le challenge est grand. Mais Christian de Perthuis précise que l’agriculture ne doit « pas produire moins » pour nourrir une planète à 9 ou 10 milliards d’habitants, mais « diminuer ses émissions de protoxyde et de méthane grâce à des méthodes de production agroécologiques plus résilientes, à des assolements plus riches, à des systèmes qui utilisent davantage la biodiversité… »


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