L’arrivée des nouveaux maïs nécessite toujours d’adapter la ration. Au Gaec du Clos Sec à Plédran (22), les éleveurs ont demandé à Bertrand Galodé, leur technicien nutrition bovine Eureden, d’adapter leur ration pour gagner quelques kilos de lait par vache. Pour être précis dans ses recommandations, il a utilisé les outils dont il dispose (tamis ration, tamis bouse, logiciel de rationnement…).
Les éleveurs n’ont pas eu le temps de laisser stabiliser leur maïs 2022 avant de l’intégrer à la ration, la productivité n’était donc pas à l’optimum. Ils ont alors fait appel à leur technicien Eureden pour trouver une solution.
Un suivi technique et mesuré
Maurice, Clément et Mickaël Jaffrelot, les éleveurs, sont habitués à travailler avec leur technicien. « On a un compte rendu de sa visite avec les données de ses analyses ce qui nous permet de garder les données chiffrées », explique Clément. Effectuer un suivi précis, s’appuyer sur des outils techniques pour apporter des solutions fiables et rentables aux éleveurs, c’est le sens des visites effectuées par les techniciens nutrition bovine Eureden.
Des levures pour dégrader les fibres
Le tamis ration et bouse réalisé début octobre montre que le fonctionnement du rumen n’est pas parfait, la ration est trop fibreuse et manque de protéine dégradable. Les résidus > à 5 mm dans le tamis-bouses sont de 14,7 % alors que l’objectif est d’être inférieur à 10 %.
Fort de toutes ces données, Bertrand Galodé a préconisé une nouvelle ration en intégrant du Nutrixo Gain, un nutritionnel tampon contenant des levures vivantes. L’apport de levures permet un meilleur fonctionnement du rumen, favorable au développement de la flore dégradant les fibres. Le technicien a réalisé un tamis bouse un mois après, le résultat est concluant, avec 30 % de résidu en moins traduisant une meilleure valorisation de la ration.
Plus de lait, maintien des taux et une meilleure MCA
Les éleveurs avaient déjà entendu parler des bénéfices des levures vivantes mais n’avaient jamais passé le cap. Les résultats des suivis réalisés par Eureden en 2021 sur 1 000 vaches (voir encadré) les ont convaincus. L’investissement des levures vivantes par rapport à l’ancienne solution tampon est de 0,02 €/vache/jour, « le coût est dérisoire par rapport au gain laitier réalisé », se satisfait Mickaël. « C’est aussi plus facile à distribuer puisque c’est un nutritionnel complet », souligne Clément. Aujourd’hui, la production moyenne est de 33,5 kg et ils ont gagné 1 €/VL/jour de marge sur coût alimentaire (MCA). Les éleveurs constatent également que l’ingestion est meilleure avec moins de refus à l’auge.
Au Gaec du Clos Sec, l’apport de levures via le Nutrixo Gain fait maintenant partie intégrante de la ration et ce, même au printemps avec l’apport de l’herbe pour sécuriser la ration. Avec l’augmentation du prix des différentes matières premières, il est encore plus important de valoriser chaque ingrédient de la ration. L’impact positif des levures vivantes sur le volet économique est encore plus marqué dans la conjoncture actuelle.
Marine Rozec
Un suivi sur 1000 VL en Bretagne
Eureden a fait un essai dans 10 élevages bretons sur 1 000 vaches d’octobre à mars 2022.Le gain moyen en lait a été de +1,6 kg (+1,45 kg pour les élevages produisant entre 30 et35 kg et +1,97 kg pour les élevages produisant plus de 35 kg) et une incidence sur la MCA de +0,54 €/VL/J.
L’effet des levures vivantes est marqué dans la situation où :
• Le niveau d’étable est élevé (> 9 700 kg de lait) ;
• Le pourcentage de multipares est important dans le troupeau (> à 65 %) ;
• La ration est composée d’environ 20 % d’ensilage d’herbe ;
• La part de concentré est importante dans la ration (> à 20 %) ;
• Les vaches taries ont une ration prépa-vêlage.