Sur la ferme de Gaëlle et Sébastien Vaugrenard, à Pénestin (56), la sécheresse est un facteur déterminant des décisions stratégiques pour trouver une stabilité financière et organisationnelle. Sur la ferme, les effets de la sécheresse se font encore sentir : baisse de la quantité de lait, détection des chaleurs et IA plus difficiles, boiteries dès qu’il a plu à cause des chemins dégradés. « On a dû refaire nos chemins en apportant des cailloux de 20/40 cm sur 30 cm de profondeur, et en recouvrant d’une couche de sable », relèvent les agriculteurs. Les prairies sont très pauvres en trèfle, « on rase toutes les parcelles afin de lui donner de la lumière. Au printemps, quand les conditions le permettront, on épandra un fumier composté, riche en potasse et phosphate, pour booster le trèfle ». Côté stocks, il ne restera que 10 bottes d’enrubannage en sortie d’hiver (10 fois moins que l’an dernier). Néanmoins, Gaëlle et Sébastien Vaugrenard se réjouissent des essais, menés avec le Civam, qui confirment que le mélange dactyle, luzerne, fétuque élevée et trèfle violet est bien productif sur leurs terres. Ils réfléchissent aussi à réduire le maïs au profit d’une complémentation en céréales. « Notre idée est de chercher au maximum l’autonomie, avec les terres qu’on a. C’est important de partager cette expérience, car même si on est sur un des secteurs les plus séchants de Bretagne, on va tous dans la même direction ». Une organisation simplifiée en hiver Les éleveurs finissent de faire raser les prairies de fauche par les génisses (11 sur 1,7 ha) et les taries (5 sur 2 ha avec du foin). Elles rentreront d’ici 8 jours pour tout l’hiver. Les vaches, elles, sortaient quelques heures par jour. « Elles restent en bâtiment depuis le 14 décembre, car il n’y a plus d’herbe nulle part. Si le temps radoucit, elles pâtureront ponctuellement pour économiser…
La période hivernale, un moment pour penser son système