L’agriculture a besoin de moyens pour sa transition

 - Illustration L’agriculture a besoin de moyens pour sa transition
De dr. à g: Laurent Kerlir, président de la Chambre d’agriculture du Morbihan ; André Sergent, président régional ; Sébastien Giraudeau, directeur.

Climat, énergie, crises sanitaires, inflation : comme les autres secteurs, l’agriculteurs subit une accumulation de chocs. Ce « contexte compliqué » invite les agriculteurs à passer à l’action, avec le soutien des pouvoirs publics. « Regardez notre agriculture. Elle a encore de l’avenir… Venez ». Tel est le message d’André Sergent à l’adresse des jeunes, le 30 novembre à Plérin, en prélude à la session de la Chambre régionale d’agriculture. Dans le contexte actuel, le patron des agriculteurs bretons aurait pu se cantonner à la litanie des « problèmes qui ont surgi depuis un an ». Il préfère regarder vers l’avenir en parlant des « atouts naturels de la Bretagne » pour son agriculture. Et de ses atouts humains. Séduire les jeunes « Avec une population agricole vieillissante, la priorité est le renouvellement », insiste André Sergent qui qualifie le bilan breton de « positif » avec 500 installations par an. Conserver cette dynamique passe par le maintien de l’attractivité du territoire. Par exemple, en proposant des exploitations agricoles en phase avec les attentes des jeunes. « On le voit au niveau du RDI : le morcellement des terres est un frein à la transmission. Les candidats recherchent avant tout du foncier autour du siège d’exploitation », cite Laurent Kerlir, président de la Chambre d’agriculture du Morbihan et élu régional en charge des territoires. D’où la volonté de l’organisme consulaire de conserver la main sur le SRDEA (Schéma directeur régional des structures agricoles) « pour orienter le foncier ». Soutien public nécessaire Pour maintenir son agriculture, et l’accompagner sur le chemin d’une « transition nécessaire », l’agriculture aura besoin de soutien public. À ce titre, la nouvelle Pac 2023-2027 ne tiendra pas ses promesses selon le président de la Chambre régionale. « La réforme n’est pas satisfaisante pour l’élevage. Ce que nous avons obtenu, c’est de diminuer les pertes », se désole-t-il. Or, l’élevage n’avait pas besoin de cela. À l’heure où…

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