Joël Mazé, à la tête d’un élevage naisseur engraisseur de 230 truies, a construit un post-sevrage il y a trois ans. Il a opté pour la récupération de calories sous la fosse pour chauffer ses porcelets. Fini les systèmes de préchauffage sur l’élevage, exit les prises électriques et les radiants dans les salles de post-sevrage ; « Je voulais le moins d’électricité possible », indique Joël Mazé. Seuls les néons échappent à la règle dans les salles du nouveau bâtiment de 1 200 places. La volonté d’anticiper la hausse du coût de l’énergie l’a incité à investir dans une pompe à chaleur (Pac) qui récupère les calories du lisier, via des sondes lisiothermiques installées dans la dalle de béton de la fosse (tuyaux dans lesquels circulent de l’eau et un inhibiteur de corrosion). L’eau, en sortie de Pac, est acheminée, à une température variant entre 45° et 55 °C, vers un échangeur situé dans les combles. L’air frais, qui y est prélevé, passe dans l’échangeur et se réchauffe avant d’être diffusé dans les salles. La température du lisier dans la fosse baisse et se maintient autour de 12-14 °C dans la durée, ce qui limite l’activité bactérienne et les émanations de gaz. « Dans les salles des porcelets nouvellement sevrés, je demandais 30 °C dans l’ancien bâtiment. Actuellement, 28 °C suffisent car l’air est plus sec, l’ambiance plus homogène. Finie la buée sur les lunettes. Les conditions de travail sont meilleures car il n’y a plus de matériel de chauffage à installer ou à laver ». La centrale d’échange Biomim et les tuyaux d’air alimentant les salles (au moment de l’installation), dans les combles du bâtiment. Coefficient de performance de 4,09 La partie chauffage, avec les sondes de récupération lisiothermiques, revient à 60 000 euros. « La lisiothermie étant reconnue MTD (Meilleures techniques disponibles), je n’ai pas eu besoin d’installer un laveur…
Le réseau d’eau sous la préfosse récupère la chaleur