Les élus de la Chambre d’agriculture tirent, une nouvelle fois, la sonnette d’alarme concernant la santé des filières d’élevage. En marge de la session de la Chambre d’agriculture, lundi 28 novembre à Plérin, ses responsables ont tenu à partager leur inquiétude concernant une agriculture bretonne qu’ils estiment « à la croisée des chemins ». Cette dernière doit évoluer dans un monde incertain, « où les choses évoluent extrêmement vite », estiment Edwige Kerboriou, Jean-Pierre Clément et Didier Lucas en pensant aussi bien aux difficultés du moment (inflation record sur l’énergie, les matériaux, les aliments, les engrais ; problème de disponibilité…) qu’aux exigences de la société (réglementations, environnement…). « Notre plus grande crainte : le risque de disparition de l’élevage en Bretagne ! Or quand les animaux partent d’un secteur, ils ne reviennent jamais », confient les élus avant de lister les signaux inquiétants : « Une forte régression du cheptel bovin, des cessations d’activité anticipées, des enfants d’agriculteurs qui ne veulent plus s’installer en élevage, une extrême difficulté à trouver de la main-d’œuvre, un manque de rémunération par rapport aux capitaux engagés, concurrence de la production d’énergie sur le foncier… » Dans un contexte de prix des céréales élevés, ils estiment que la Bretagne va se végétaliser « alors que tout le tissu économique agroalimentaire est bâti sur l’élevage ». Engendrant au passage un recul des surfaces en prairies au profit des surfaces en cultures de vente synonyme « d’un impact négatif sur l’environnement ». Pour terminer, les responsables estiment que l’avenir se fera par « un élevage qui garde une priorité foncière et dégage du revenu » pour conserver la vitalité des territoires en Bretagne….
Ne pas laisser l’élevage disparaître en Bretagne