La Pac reste incontournable pour les éleveurs de ruminants, apportant de la prévisibilité à côté de marchés fluctuants. Les élevages laitiers sont plutôt gagnants et les allaitants plutôt perdants. Nouveauté de la Pac 2023-2027, chaque État-membre européen a établi un PSN (Plan stratégique national) qui est ou va être accepté par la Commission européenne. « Le PSN français a été validé le 31 août dernier », a rappelé Juliette Prade, du ministère de l’Agriculture, lors de la conférence ‘La Pac dans tous ses états’, organisée le 16 novembre à Paris par l’Institut de l’élevage (Idele) et la Confédération nationale de l’élevage (CNE). Elle est revenue sur les choix réalisés par la France précisant que « le paiement redistributif est stabilisé (10 % des paiements directs sur les 52 premiers hectares avec transparence Gaec), les aides ICHN sont maintenues et un ciblage est fait sur les secteurs à développer : protéines, nouvelle aide couplée maraîchage. » Avec un objectif de 18 % de la SAU en bio en 2027, « les aides à la conversion sont en hausse de 36 %. » Par ailleurs une Maec bien-être animal a été créée. Pour les bovins, rappelons qu’une aide à l’UGB de plus de 16 mois va être mise en place avec deux niveaux de montants : 110 €/UGB (femelles de races à viande dans la limite de 2 fois le nombre de veaux sur l’exploitation et mâles dans la limite du nombre de vaches) ; 60 €/UGB (femelles laitières et mixtes, femelles viande au-delà de 2 x le nombre de veaux viande et mâles au-delà du nombre de vaches), dans la limite de 40 UGB. Un double plafond de chargement existera : nombre d’UGB éligibles plafonné à 1,4 fois la surface fourragère disponible et à 120 UGB maximum (avec transparence Gaec). Il y aura cependant une garantie de 40 UGB primées sans prise en compte de la surface fourragère….
Politique agricole commune 2023 – 2027 : Les systèmes bovins intensifs impactés