Les moyens de lutte contre les taupins donnent une efficacité moyenne. Le ravageur continue à trouer les tubercules de pomme de terre. Philippe Larroudé fait le point sur les derniers essais en place. Par le biais du projet Taupic, Philippe Larroudé, du pôle ravageur et méthode de lutte d’Arvalis, continue à explorer toutes les pistes capables de limiter les dégâts de taupins sur pomme de terre. Face au retrait de solutions chimiques efficaces, il essaie d’actionner des moyens de lutte comme les champignons entomopathogènes, des répulsifs ou des appâts. « Nous sommes confrontés à des difficultés pour protéger les tubercules de pomme de terre par les moyens actuels ou en cours d’évaluation », prévient-il. Pas de solution miracle donc, mais des effets avec des niveaux d’efficacité aléatoires. « La protection apporte un gain, mais il faudra la coupler avec un évitement des attaques en utilisant notamment la tolérance variétale, mais aussi en abaissant les populations ». Ce dernier levier à initier passe par le travail du sol ou des plantes de service. Le champignon peine en conditions sèches Deux essais significatifs ont été menés, l’un à Castétis (64), en cultures irriguées, l’autre au Faou (29), en partenariat avec Bretagne Plants Innovation. Dans chaque protocole, 15 à 20 plants ont été prélevés par parcelle pour obtenir 100 tubercules. Les trous de taupins (supérieurs à 3,5 mm après 2 passages d’économe) ont été comptabilisés. Le site landais comprenait 60 % de tubercules témoins (donc non traités) troués ; celui du Finistère 55 %. Sur le site breton, la parcelle de test était implantée après prairie, avec la variété Monalisa. Le champignon (Attracap) a montré « une certaine efficacité, peut-être pénalisée par les conditions sèches ». Ce champignon a abaissé le nombre de tubercules troués à 39,6 %. Sur l’essai de Castétis planté au 5 juillet et qui a bénéficié de 4 passages d’irrigation de…
Pomme de terre : Le taupin poursuit sa route