La société Elicit Plant étudie le rôle des phytostérols sur diverses cultures. Ce composé lipidique stresse la plante pour qu’elle soit mieux armée dans le cas d’une situation plus défavorable. La ferme pilote de 1 000 ha dirigée notamment par Aymeric Molin en Charente (16) fait le grand écart avec les conditions pédoclimatiques enregistrées. « Nous pouvons avoir une conduite assez similaire à la Bretagne, en utilisant pour le maïs des indices de précocité de 220 et des densités de semis de 100 000 graines/ha sur une partie de l’exploitation située aux conforts du Limousin. À l’inverse et sur l’autre extrémité de la ferme, les conditions sont plus proches du sud de la France ». 350 ha sont irrigués, le reste est cultivé en sec. L’agriculteur, aussi gérant de la société Elicit Plant, est confronté à des cultures en souffrance par manque d’eau. En s’inspirant de la bibliographie, l’équipe d’Elicit Plant a étudié le rôle des phytostérols sur les plantes depuis plusieurs années. Dès 2018, ils observent une réaction positive des maïs avec un bon état sanitaire des plantes, un stay-green favorisé ainsi « qu’un rendement supérieur ». Fermeture partielle des stomates Ces stérols végétaux composés de lipides « génèrent des messages dans la plante pour qu’elle s’adapte, avant l’arrivée d’un stress hydrique ». Naturellement, un végétal va fermer ses stomates quand l’eau vient à manquer pour limiter son évapotranspiration. L’idée de la société est d’utiliser ce message d’alerte, « mais quand le verre est encore plein », autrement dit quand la réserve utile est encore suffisante. Après pulvérisation de stérols végétaux, les plants de maïs vont partiellement fermer leurs stomates dans un laps de temps de 10 minutes, ceci pour limiter l’évaporation. Cette fermeture partielle restera active chez les plantes annuelles jusque leur sénescence. Concrètement et en cas de fortes chaleurs ou de…
Stresser la plante pour qu’elle soit plus résiliente