Le Gaec Bio Yvel concilie l’agriculture de conservation des sols et l’agriculture biologique depuis une vingtaine d’années. À Mauron (56), le Gaec Bio Yvel est un pionnier de l’agro-écologie. La ferme est en agriculture biologique depuis 1964 et en agriculture de conservation des sols depuis les années 2000. La structure possède un atelier bovin lait et des poules pondeuses. « Nous avons décidé de réduire le travail du sol en raison du contexte pédo-climatique où nous nous situons », commente Patrice Le Callonec, l’un des associés du Gaec. L’exploitation se trouve en effet au cœur du Pays de Ploërmel, où le climat est séchant l’été mais où les risques d’inondation sont présents l’hiver. « Nos terres sont majoritairement limoneuses, peu profondes et parfois caillouteuses », confie l’agriculteur. « L’érosion et la battance peuvent être très importantes en cas de fortes pluies ». La rotation avant le semoir « Pour faire de l’agriculture bio de conservation, il faut s’intéresser au végétal avant de s’intéresser au matériel », martèle Patrice Le Callonec. « Il faut également être très à l’écoute de son sol ». Deux rotations type sont en place, adaptées si besoin à la parcelle pour « mieux gérer les aléas de l’année ». Néanmoins, l’objectif principal est de couvrir au maximum les sols. Sur une rotation classique, le Gaec Bio Yvel peut ainsi commencer par semer des associations méteil-prairie. Le premier est récolté en année N+1 tandis que la deuxième est détruite au bout de 5 ans pour laisser place à un maïs épi, semé de manière classique. Une céréale d’hiver est ensuite implantée en direct, suivie par une dérobée et enfin par un colza, semé lui aussi en direct. « Il n’y a pas dogme sur le travail du sol », indique l’agriculteur. « Il faut rester souple sur le pilotage des TCS ». Un parc matériel réduit Le Gaec Bio Yvel utilise quatre outils…
Un système bio mené sans labour