Alban Nicolas a démarré un atelier d’engraissement de 130 JB sur l’exploitation familiale. Pour se lancer, il a été accompagné par les équipes d’Eureden pour l’étude du dossier, la mise en place des lots et l’accompagnement technique et sanitaire.
À l’EARL de Kerivoal, Benoît Nicolas, le père, est gérant de l’exploitation et Alban salarié, (son installation en tant que JA se fera plus tard). Cependant, chacun s’occupe de son atelier, le lait pour Benoît et le bovin viande pour Alban.
Mâle ou femelle, limousin ou charolais ?
Le groupement bovin d’Eureden propose de nombreux débouchés en mâles (jeunes bovins de race pure, races mixtes ou JB Mac Do) et en femelles (Label rouge, génisses viande, génisses croisées Ejendu, vaches de réforme). Afin de se décider, Alban a pu visiter plusieurs élevages de bovins viande avec le technicien Eureden. Ces visites ont permis au jeune éleveur d’appréhender les différentes productions. Le choix s’est alors fait sur la création d’un atelier d’engraissement de JB viande.
Ensuite, les éleveurs ont pu travailler avec Éric Le Borgne, directeur du Groupement Bovin viande, et son équipe pour construire le projet, voir la capacité potentielle du bâtiment d’élevage et les capacités de fourrages en fonction de la SAU. Au sein d’Eureden via le centre d’allotement de Glomel et après échanges avec Anthony Bonichon, responsable du centre, le cahier des charges des broutards a été validé (nombre, poids et race). Les lots sont composés en majorité de Charolais, plus calmes, de Limousins et quelques croisés salers/charolais.
La rémunération et la sécurité du contrat
Pour passer du projet à la création de l’atelier, l’élément déclencheur a été la proposition du nouveau contrat Etap. Ce contrat propose un financement des animaux mis en place par le groupement. De plus, le contrat Etap JB prend en compte dans le prix final la valeur du broutard, la charge alimentaire, les investissements et surtout la rémunération pour déterminer le prix pivot de reprise. Aujourd’hui, le prix pivot pour le 2nd trimestre 2023 est fixé à 5,35 €. Le coût de production est recalculé tous les trimestres en tenant compte de l’évolution du prix des broutards et de la charge alimentaire. C’est une véritable sécurité et un bon outil pour avoir de la visibilité sur la production.
Pour avoir une rotation des animaux plus importante et une rentrée de trésorerie, sur les conseils du groupement, Alban a entré 2 lots de broutards lourds de plus de 400 kg. Les 9 autres lots étant entre 330 et 380 kg. C’est un investissement qui assure un meilleur taux de rotation, le but est de sortir 180 bovins par an. « Notre point d’équilibre, rémunération comprise, a été calculé avec précision sur les 5 prochaines années, par Jean-Yves Deslandes, consultant du pôle stratégie des exploitations agricoles chez Eureden. Sans cette étude et le contrat Etap on ne serait pas allé dans cette production », confirme Alban Nicolas.
Sécurité sanitaire et technique
Les éleveurs ont visité le centre d’allotement de Glomel, ils ont pu voir la qualité des broutards et la préparation sanitaire (vaccin intranasal, vermifugation…) qui y est faite. « Je préfère être partenaire avec le centre d’allotement de Glomel, plutôt que d’être seul, de trouver les animaux, sans compter le risque sanitaire et le temps à y consacrer », explique le jeune éleveur. Avec le groupement Eureden, il bénéficie également d’un accompagnement technique et sanitaire. Pierre Clément, vétérinaire, a fait une première visite à l’arrivée des lots et au moindre doute les agriculteurs sont en contact téléphonique. Alban Nicolas avait réduit la dose de foin dans la ration pour optimiser ses stocks, « en observant les bovins j’ai vu que la rumination n’était pas suffisante, on a alors corrigé la ration », explique le vétérinaire. Son soutien est une aide précieuse pour observer les animaux et repérer les problèmes. Sans oublier la présence d’Anaël Bonin, technicien nutrition bovine, pour assurer le suivi de la conduite alimentaire en proposant différents outils tel que I Farm Viande (suivi de performances de croissances) pour faciliter le travail de l’éleveur.
Parc de contention et bâtiment neuf
Alban Nicolas a reçu son 1er lot de broutard en octobre, aujourd’hui, il reste à créer un quai d’embarquement et installer un parc de contention. Il compte aussi investir dans une cage de pesée, nécessaire pour pouvoir travailler correctement, seul, en sécurité et être rentable. « Après avoir vu les différents élevages, il n’y a pas de doute, ces équipements sont indispensables », justifie l’éleveur. Si tout fonctionne bien, il pense construire un nouveau bâtiment pour passer de 130 à 250 bêtes. « Je suis confiant sur la livraison de broutards de qualité et la rentabilité économique de mon projet grâce au contrat Etap », conclut-il.
Le groupement Bovin Viande Eureden propose le contrat Etap viande pour la filière mâle et des contrats génisses croisées. À partir de janvier, le groupement paiera l’ensemble de ces animaux à 7 jours et accompagne les éleveurs dans leur projet en installation ou réorientation d’atelier.
Marine Rozec