La production porcine européenne est en net repli principalement en Allemagne, Pologne et Danemark. Ces volumes en moins et des Chinois aux achats devraient avoir un effet positif sur le prix dans les mois à venir. « À partir de 2018 le cours du porc en Chine s’est mis à monter et, par conséquent, ils ont importé. De 2019 à mi-2021, les Chinois étaient aux achats sur le marché français ce qui a fait monter les prix. Depuis cela s’est calmé, la Chine renforce sa sécurité alimentaire en développant des élevages hyper-industrialisés. Mais même s’ils ‘n’importent plus’, 200 000 tonnes par mois sont exportées vers la Chine rien que pour la France… », analyse Pascal Le Duot, directeur du Marché du porc breton lors de l’assemblée générale de l’UGPVB qui s’est déroulée le 2 décembre à Saint-Pol-de-Léon (29). Un recul du cheptel truies Depuis 2016, ce sont les Chinois qui font les prix du porc dans l’Union européenne. Mais il y a eu des cassures comme lors du début du Covid. Des abattoirs ont fermé en Allemagne mi-2020 et la peste porcine africaine a fait son apparition à la même période. « L’Allemagne qui était montée à 50 millions de porcs produits par an est aujourd’hui à 30 millions. Ils étaient à 145 % d’autosuffisance, ils vont arriver à 110 % cette année. Ce sont les pays qui sont victimes de la FPA qui souffrent le plus entre 2021 et 2022, l’Allemagne a perdu 10 % de sa production, la Pologne 12 % et le Danemark 7,5 % », indique Pascal Le Duot. Le cheptel de truies reproductrices de l’Union européenne est de 9,7 millions en 2022, il affiche un recul de 4,6 % par rapport à 2021. En France la tendance est la même avec un repli de – 2,5 % du cheptel de truies. Les experts annoncent une production européenne de porcs en baisse de 4,6 %…
Une production porcine européenne en recul de 4,6 %