Suivant les secteurs géographiques, le sol va plus ou moins évaporer. C’est pourquoi la gestion de la réserve en eau d’un sol se réfléchit dans sa globalité, des actions peuvent être mises en place pour la préserver. Une réserve utile (RU) suffisante dans un sol s’avère être primordiale pour alimenter en eau dans la durée une culture soumise à des stress abiotiques. S’il est difficile de quantifier simplement et au champ cette réserve tampon, Daniel Hanocq, conseiller en agronomie à la Chambre d’agriculture, rappelle que la réserve utile peut être effective ou potentielle. Pour cette dernière, des moyens d’action sont possibles pour l’optimiser, comme le recours à « des couverts végétaux qui amélioreront la structure, stockeront du carbone. Un sol tassé, avec des mottes compactes, perd de sa capacité de réserve car il y a une absence de porosité ». Les apports de matière organique sont aussi d’excellents moyens de favoriser la vie biologique de son sol, et offrent donc une possibilité supplémentaire de faire respirer le milieu. Une bonne structure sert aussi à avoir « une bonne accessibilité à la réserve, ceci afin de limiter les retards de descente en profondeur des racines ». Des secteurs qui évaporent plus que d’autres « À partir de la fin mai, et même de la fin mars en 2022, les cultures évaporent plus qu’il ne pleut. La quantité de réserve utile diffère suivant les secteurs : à Quimper (29), pour produire 15 t MS/ha, la RU au cours de la saison doit se situer autour de 150 mm ». Dans d’autres secteurs comme à Lorient (56) ou en Ille-et-Vilaine, la réserve doit plutôt avoisiner les 200 mm, « car les plantes transpirent plus, le sol évapore davantage ». Ce réservoir hydrique, plein en sortie d’hiver, est à gérer au fil de la campagne : quelle sera l’occupation des sols pendant l’année, comment garder de…
Utile, cette réserve du sol