À l’école pour gagner en confiance

 - Illustration À l’école pour gagner en confiance
Antoine Wintrebert lors d’une matinée de pratique au Rheu.
Ancien éleveur, Antoine Wintrebert travaille comme pédicure pour bovins. Au CFPPA du Rheu, il apprend à ouvrir l’œil et la précision, rénette en main.

Antoine Wintrebert, 42 ans, a été producteur de lait pendant 15 ans dans le Nord, près d’Arras. Pour des « raisons économiques et personnelles », il a quitté le métier en juin 2022. « Dans ma région, toutes les fermes partent vers les grandes cultures. Il y a des villages où il n’y a plus de siège d’exploitation. Moi, je voulais continuer à travailler dans l’élevage. Voilà comment nous avons déménagé en Bretagne en juillet dernier, », explique-t-il. Installé avec sa famille à La Harmoye (22), Antoine Wintrebert, motivé, n’a pas tardé à retrouver un emploi : « J’ai repéré une annonce sur internet pour devenir technicien d’élevage pour un cabinet vétérinaire. Après une journée d’essai en parage, j’ai été embauché le 26 septembre. »

« Je regarde, je tâte, je pare »

Dans la foulée, il a rejoint la formation pour pédicures du CFPPA du Rheu (35), une référence en France et au-delà. « J’avais une cage et je prenais en charge le parage et les soins des pieds de mes vaches auparavant. Mais s’occuper des animaux des autres, en tant que prestataire, c’est une responsabilité… Il faut être à la hauteur », confie le Costarmoricain d’adoption qui apprécie le savoir-faire et l’exigence de ses encadrants. « Ici, on reprend tous les fondamentaux : la reconnaissance des lésions dont certaines que je n’avais jamais vues et bien sûr la précision du geste. C’est important pour moi qui aie appris le parage sur le tas à l’époque avec mon vétérinaire. » À ses côtés, les formateurs scrutent son travail. « Je regarde, je tâte, je pare », martèle le vétérinaire Marc Delacroix. Et Vincent Lechene, pédicure installé dans les Vosges et passé par l’école du Rheu, d’insister : « Dans le feu de l’action, avec la routine, les stagiaires oublient trop vite d’observer en détail avant d’intervenir. Pourtant, retirer trop de corne est une erreur irréversible. On doit regarder le pied avant, pendant et après le parage ! » Antoine Wintrebert n’en rate pas une miette. Ces journées passées sous le contrôle des professionnels aguerris sont l’occasion de « gagner en confiance et en savoir-faire ».  


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article