Le BPRCF permet de devenir salarié ou de créer son entreprise pour réaliser des chantiers de travaux sylvicoles, la plantation ainsi que l’entretien des parcelles (dépressage, débroussaillement, élagage, balivage…). On les repère facilement au bruit de la tronçonneuse et à leurs vêtements fluo. Sous les couleurs chatoyantes de l’automne, ils assistent à un après-midi de travaux pratiques en ce mois de décembre dans les forêts de Saint-Aignan pour la dizaine de jeunes de 19 à 46 ans, le plus souvent en reconversion, vers les métiers de la forêt. Aujourd’hui, le formateur Samuel Giner répète les gestes de sécurité à suivre avant l’abattage d’un pin maritime, dans une coupe principale de 200 pieds, avec la consigne de préserver le peuplement existant autour de l’arbre marqué. Allier traction animale et débardage forestier Observation de l’arbre, recherche du centre de gravité pour ce pin relativement droit (ce qui est rare pour les pins maritimes), affûtage de la chaîne de la tronçonneuse, nettoyage de l’environnement de la zone d’abattage, pour une zone de repli sans risque, entaille de direction et double mortaise… Le travail est sécurisé, précis et rapide. Dix minutes plus tard, l’arbre est au sol. Les étudiants captent la moindre explication et les gestes du formateur. À l’instar de Alicia Gaudin, originaire de Saint-Malo. À 25 ans, avec un bac pro Gestion des milieux naturels et de la faune en poche, elle rêvait de travailler dans l’environnement, en devenant garde littoral ou en travaillant avec les chauves-souris. Mais finalement, faute de débouchés, elle se réoriente vers une activité de débardage à cheval. C’est en faisant des recherches qu’elle a fait le lien entre traction animale et débardage forestier, ce qui l’a amenée en BPRCF (Brevet profession responsable en chantier forestier), « pour explorer le milieu de la forêt, jusqu’alors inconnu ». Épanouie, elle découvre…
Des chantiers sécurisés en forêt