Spécialiste de la génétique laitière aux États-Unis, Kevin Jorgensen est intervenu à la MFR de Fougères, mettant notamment en exergue les challenges majeurs qui s’imposent aux éleveurs là-bas. Lundi 16 janvier, des élèves de la MFR (Maison familiale rurale) de Fougères ainsi que des formateurs, des partenaires et des maîtres de stage ou d’apprentissage ont assisté à une intervention de Kevin Jorgensen, organisée en lien avec l’entreprise Bovec. Spécialiste de la race Holstein dans l’entreprise de génétique Select Sires aux États-Unis, il a précisé l’organisation de la production dans ce pays aux grands espaces. « Beaucoup d’exploitations passent de cheptels de 2 000 à 8 000 vaches. Une centaine de personnes peuvent travailler sur une même ferme et chacun est spécialisé dans une partie de l’élevage : reproduction, alimentation, veaux, gestion… » Les premiers ‘roto-robots’ Comme en France, le recrutement d’une main-d’œuvre compétente est compliqué. « L’automatisation se développe : il y a des fermes avec de nombreux robots de traite, devenus communs dans le pays, et les premiers ‘roto-robots’ voient le jour. Les tanks disparaissent : le lait est directement envoyé dans des camions-citernes réfrigérés qui l’emmènent ensuite vers la laiterie. » Avoir un accès au marché est devenu une préoccupation pour les éleveurs. « Auparavant, ils pouvaient choisir leur laiterie. Aujourd’hui, ils considèrent comme une chance d’avoir un collecteur pour leur lait. Les industriels leur imposent des cahiers des charges très stricts et chaque État a sa réglementation environnementale sur laquelle les éleveurs ont plus ou moins leur mot à dire. » Par exemple, il est plus facile de produire du lait dans le Wisconsin (dans le Nord) qu’en Californie. Les élèves de la MFR, leurs formateurs et les partenaires ainsi que Kevin Jorgensen (devant au centre) à l’issue de la rencontre. Photovoltaïque au sol Souvent, une personne dans l’élevage est spécialisée sur la réglementation et l’acceptabilité par le voisinage. « Près…

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