L’implantation reste l’étape clé de l’itinéraire technique du pois protéagineux de printemps. Une bonne implantation suivie d’une levée précoce, homogène et d’une bonne nodulation permettent d’obtenir une culture plus robuste.
Une parcelle à bonne réserve hydrique pour sécuriser son potentiel
Le pois de printemps peut être soumis en fin de cycle à un stress hydrique qui limite la mise en place des composantes de rendement.
Il est important de choisir une parcelle avec une réserve hydrique suffisante afin d’assurer une nutrition satisfaisante. Eviter également les sols séchants, les argiles lourdes et les limons battants hydromorphes, moins propices au développement des racines et des nodosités.
Le choix d’une parcelle irrigable peut représenter un réel atout pour la culture. En cas de printemps chaud et sec, l’irrigation permet de prolonger la floraison et d’assurer le bon remplissage des gousses. La valorisation de l’eau s’élève de 5 à 8 q/ha par tour de 30 mm.
Évaluer le risque aphanomyces en quelques clics
Choisissez une parcelle exempte d’aphanomyces : le cycle de ce champignon coïncide parfaitement avec celui du pois de printemps. En cas de printemps doux et humide, les pertes de rendement peuvent être importantes.
Afin de conforter son choix, vous pouvez utiliser l’outil EVA, développé par l’institut. Cet outil d’aide à la décision permet d’établir une première évaluation du risque aphanomyces, permettant de limiter le recours à une analyse de sol systématique.
Semer tôt dans des conditions ressuyées
Semer son pois de printemps précocement est l’un des principaux leviers pour limiter les risques climatiques lors de l’élaboration du rendement (excès thermique, stress hydrique).
Attention tout de même à semer dans des conditions ressuyées et à bien préparer le lit de semence afin d’assurer un développement optimal du système racinaire et des nodosités.
Le pois doit bénéficier d’un sol aéré sur 15-20 cm. Si le sol est mal nivelé ou refermé après un hiver pluvieux, une reprise sur 5-10 cm est conseillée avant toute implantation. Le pois de printemps se sème à 3-4 cm de profondeur
[caption id= »attachment_75694″ align= »aligncenter » width= »359″] Dates de semis du pois de printemps préconisées par région.[/caption]
Un pois robuste débute par une densité de semis sans excès
Il est important de respecter les densités de semis selon les sols. Une surdensité accroît les risques de maladies à la floraison et augmente la compétition hydrique.
Dans le cas d’utilisation de semences de fermes, un test du taux de germination est fortement recommandé et la densité doit être ajustée en conséquence.
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Sol limoneux |
Sol argileux ou caillouteux |
70 à 80 graines/m² |
90 graines/m² |
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PMG 230 g |
160 à 180 kg/ha |
205 kg/ha |
PMG 260 g |
180 à 210 kg/ha |
235 kg/ha |
Un roulage conseillé pour sécuriser sa récolte et sa prélevée
Le roulage permet de niveler le sol, facilitant la récolte, notamment dans les sols caillouteux.
Cette pratique limite également le risque de phytotoxicité des herbicides de prélevée.
Une nouvelle dérogation
En complément :
► Accéder au conseil variétal territorialisé pour les semis 2023 de pois de printemps à graines jaunes
Auteure: Agathe Penant (a.penant@terresinovia.fr) – Référent protéagineux zone Centre & Ouest