Une nouvelle MAEC « herbivores » va être proposée cette année en Bretagne pour des contrats de 5 ans. Des aides allant jusqu’à 12 000 € par an seront possibles.
Deux niveaux d’engagement seront proposés sur toute la région Bretagne pour la nouvelle MAEC (Mesure agroenvironnementale et climatique) : le niveau supérieur (3) demandera un minimum de 75 % de prairie dans la SAU et un maximum de 10 % de maïs dans la SFP ; pour le niveau intermédiaire (2), les taux seront de respectivement 70 et 18 %. « Un autre niveau inférieur (1), à 60 et 23 %, concernera les bassins versants algues vertes uniquement », a précisé Élodie Brachet, conseillère Chambre d’agriculture, lors d’une réunion d’information sur la Pac.
Un peu plus d’exigences
En comparaison aux précédentes MAEC SPE (Système polyculture élevage), ce nouveau programme est donc un peu plus exigeant sur les surfaces en herbe et maïs. « Ces pourcentages seront à respecter à partir de la 3e année. » Autre nouveauté, « un taux de chargement maximal de 1,8 UGB/ha de SFP est à afficher et cela, dès le début de l’engagement. »
Concernant les concentrés, comme dans les anciennes MAEC, des niveaux d’achats maximum seront autorisés (800 kg/UGB bovine ou équine, 1 000 kg/UGB ovine et 1 600 kg/UGB caprine). Sur les traitements phytosanitaires, plusieurs mesures de restriction seront aussi surveillées. « Il faudra notamment réaliser un bilan IFT (Indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires) chaque année, et avoir un suivi technique de 3 ans. Les traitements sur les prairies seront restreints. »
Par ailleurs, pour les niveaux 2 et 3, il faudra disposer d’un taux minimal de 10 % de prairies permanentes alors que pour l’ancienne programmation, seul le retournement était interdit. Et le niveau 3 imposera une limitation des apports de fertilisants azotés minéraux sur les prairies engagées à 50 kg/ha/an.
Un appui technique est prévu dans le cadre de cette nouvelle MAEC : un diagnostic est à réaliser avant le 15 septembre de l’année d’engagement et une formation devra être suivie les 2 premières années.
Des plafonds de 8 000 à 12 000 €
Côté rémunération, les éleveurs pourront toucher une aide de 121 €/ha pour le niveau 1 avec un plafond de 8 000 € (avec transparence Gaec), de 177 €/ha pour le niveau 2 (10 000 € maximum) et de 233 €/ha pour le niveau 3 (12 000 € maximum). Rappelons que les montants étaient de 9 000, 10 000 et 11 000 € auparavant.