La lutte intégrée voit apparaître une nouvelle solution avec la commercialisation de Micromus-System, produit contenant des chrysopes brunes et s’attaquant aux pucerons. Certains parasitoïdes utilisés en lutte intégrée en cultures sous abri « sont inféodés à des espèces de pucerons particulières. La chrysope brune est quant à elle beaucoup plus généraliste », explique Franck Redureau, expert biocontrôle chez Biobest, société qui propose Micromus-System. À positionner sur les foyers Ces petites boîtes renferment des chrysopes brunes (hémérobes) au stade adulte, capables de consommer 100 pucerons par jour et par individu. Mieux, l’insecte consomme les ravageurs quel que soit son stade développement, les larves étant elles aussi très friandes des pucerons. Le procédé a été salué la semaine dernière lors du Sival à Angers, avec un Sival Innovation d’argent. Doté d’une excellente capacité de recherche des ravageurs, l’insecte est actif à une plage de température large, entre 10 et 30 °C. « La durée de vie de ces chrysopes est de 70 jours. Elles se positionnent sur des foyers bien observés, plus tôt dans la saison ». En début d’infestation, les auxiliaires sont à positionner une fois par semaine et pendant 2 à 3 semaines. Pour un effet curatif, la pose doit être hebdomadaire. Le récipient contenant les 250 adultes est biodégradable et peut donc être laissé dans la serre. La dose d’application est de 0,2 à 0,4 adulte par m2. Stratégie multi-auxiliaires L’utilisation du Micromus-System s’inscrit dans une stratégie globale de protection des plantes. « Une fois en place, 1 ou 2 lâchers suffisent. Ils seront à compléter avec d’autres auxiliaires comme les syrphes ou des cécidomyies prédatrices », indique Amélie Midthassel, cheffe produit macro-organismes et pollinisation chez Biobest. Au maximum, chaque femelle est capable de pondre 1 000 œufs, assurant ainsi une large plage de protection dans le temps. Les chrysopes brunes sont très prospectives. « Quand on ouvre…
Larves et adultes consomment les pucerons