Deux éleveurs de Lanmeur ont décroché la médaille d’or au concours des fromages et produits laitiers de Lyon. Les dégustateurs ont apprécié le goût, la texture, l’harmonie, l’odeur et l’esthétique des fromages issus de chèvres en race Poitevine.
Anne Mauvy a plus d’une corde à son arc. Tour à tour comptable puis menuisière, elle décide de s’installer en tant qu’éleveuse de chèvres à Lanmeur, en 2008. « C’était mon 1er métier, j’ai toujours été attachée aux chèvres », confie-t-elle.
Tout est histoire d’affinage
Une fromagerie est autoconstruite sur la ferme avec son compagnon Jean-Michel Bellour, des fromages sont vendus dès le début de l’activité. Et cette production de petits crottins lactiques à pâte molle et à croûte fleurie semble plaire : le couple vient de décrocher une médaille d’or au concours international de Lyon (69), championnat dans lequel 1 294 produits laitiers dont 920 fromages en provenance de 14 pays participaient.
Le fromage présenté au concours entrait dans la catégorie des produits affinés entre 14 et 30 jours. « L’affinage, c’est mon truc. J’élève mon ferment, je tiens beaucoup à la flore bactérienne typique de ma ferme. Je pratique l’acidification lente, qui favorise les meilleures bactéries lactiques ». Les fromages sont nature, sans ajout d’herbes ou de condiments type ail ou poivre.
300 dégustateurs ont posé leur verdict en respectant une grille aboutissant à une note sur 100 points. Le fromage de l’EARL Bellour-Mauvy a obtenu 92/100, quand la moyenne des produits goûtés a été évaluée à 78/100.
Lactation longue
Le troupeau en race Poitevine est apprécié par les éleveurs pour « la qualité de son lait et son adaptation au climat breton. Ce que je recherche, ce n’est pas quelle est la production de lait, mais plutôt quelle est la production de fromages ». Les femelles sont conduites en lactation longue, les chèvres donnent leur lait durant 2 à 6 ans et ce, sans voir le bouc. Cette gestion permet « d’éviter d’avoir des chevreaux dont on ne sait pas quoi faire. Le volume de fromage baisse en hiver, mais je garde une production toute l’année. Il n’y a pas de pic au printemps ; la demande des consommateurs est assez constante. Le travail est lissé sur l’année ». La lactation longue joue positivement sur la richesse du lait. « Je n’ai pas de problèmes de cellules en transformation. Enfin, les chèvres vieillissent très bien car elles n’ont que peu de biquets ». Le peu de chevreaux qui naissent sur la ferme sont nourris au lait de vache, pour garder le lait de chèvre pour la transformation. Leur croissance se fait « sans les séparer de leur mère », conclut Anne Mauvy.
Catherine Thierry
Je m’appelle Catherine et non Thierry, peu importe; je souhaite que le bon sens prévale et que vous puissiez garder vos terres louées ainsi que votre mode de vie que nous devrions louer (louange), vous êtes un modèle d’exploitation ou chacun, l’homme comme l’animal, y trouve son compte☀️☀️☀️
Thierry
Bravo, vous avez tout bon, modèle à suivre; il serait stupide qu’un jugement vous ôtes vos terres louées mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une aberration. Merci pour votre travail et votre ténacité qui doit payer et encore bravo Madame
Jea Alain Bellour
Félicitations et bon courage ! Bonne Année aussi !