La Cuma départementale dispose désormais d’un trieur qui peut nettoyer tout type de grain, grâce à 25 grilles différentes. L’outil est destiné à répondre à des petits besoins ou à des demandes particulières.
Le triage des céréales « est un gros travail entre la moisson et l’ensilage. Ce trieur servira aux adhérents de Cuma », explique Alain Laurec, de la Fédération des Cuma de Bretagne, devant la machine neuve achetée en fin d’année dernière. Ce trieur Marot est capable d’enlever les impuretés des futures semences mais peut également séparer les graines de mélanges type triticale-pois. La machine vient répondre à une demande des adhérents, « des Cuma frontalières, comme celle des Ajoncs (22), qui venaient faire des prestations sur le Finistère ». Le département possède désormais son propre matériel, mais qui ne concurrencera pas pour autant les prestataires déjà en place. « Nous irons chez les gens qui n’ont pas de solution, ou qui ont des demandes particulières, comme du triage de graines de carmine ». Ce trieur a bénéficié d’une aide financière de 50 %, dans le cadre du programme Plan de relance.
Enlever le datura
La gestion de l’organisation des plannings restera confiée à Alain Laurec. « Nous aimerions trouver des agriculteurs référents dans chaque secteur. La machine est facile à utiliser, mais demande de la dextérité ». Deux tarifs seront proposés, l’un sans salarié dans les 100 €/h, l’autre à 130 €/h avec chauffeur. L’outil est capable d’absorber « entre 3 et 4 t par heure ».
Les 25 grilles qui accompagnent l’outil sont adaptées au triage de n’importe quel type de grain. Ainsi et dès cet hiver, Dominique Thomas, de Lampaul-Ploudalmézeau, a pu la mettre en route sur de l’avoine, de l’orge brassicole ou du maïs grain destiné à alimenter son troupeau laitier. Pour ce dernier, « nous avions un doute de présence de datura, il contenait aussi des graines de chénopode. Pour l’orge, c’est l’occasion de nettoyer le lot et de récupérer les petits grains, qui seraient déclassés sans triage ». L’avoine triée sert de semence, pour des pâtures sous couvert d’avoine. La prise en main s’est faite sans trop de problèmes, l’élévateur à godet, préféré à un système à vis, est apprécié car il ne détériore pas les graines. Ce trieur ne permet pas de traiter les semences, le module d’enrobage des graines a été retiré pour que la machine garde un gabarit routier ; l’ensemble peut être tracté par un fourgon.