Travaux dans le bâtiment, augmentation de l’effectif, achat de vaches à l’extérieur… En 2020, la période de transition n’a pas ménagé les pattes des animaux. Depuis, le passage régulier du pédicure permet de suivre de près la santé des pieds. En 2019, Damien Connan s’est associé à Didier Connan et Joël Jézéquel, son père et son oncle. Avec cette installation, 500 000 L de droits à produire sont venus s’ajouter aux 720 000 L de la référence historique du Gaec. « Au départ, nous voulions produire ce volume en s’appuyant seulement sur nos animaux », explique le jeune homme. Mais les choses n’ont pas été aussi simples. Le chantier pour rallonger la stabulation de 50 m a traîné. « La pose de la charpente a pris six mois de retard. Nous nous sommes retrouvés avec 150 vaches dehors dans la boue en hiver… » Parallèlement, en attendant l’installation des deux robots de traite courant 2021, le passage des animaux dans la vieille salle de traite était devenu un calvaire. « Les dernières traites passaient plus de 4 heures debout dans le parc d’attente. Un parc d’attente à étages où les vaches, trop serrées, se bousculaient et risquaient de se blesser. » Dès qu’un animal boite, sa production chute La durée des travaux a été une période de « stress » pour les éleveurs et les animaux. « Le niveau de production a baissé et les résultats de reproduction se sont dégradés. Nous avons dû acheter 25 vaches à l’extérieur », précise Damien Connan. Entre le sureffectif et la présence de zones sales pendant cette transition, les pattes aussi ont trinqué. L’année dernière, il y a eu une série de panaris. « Le panaris est une maladie simple sur le papier. Mais au niveau épidémiologique, ce n’est pas si facile de savoir d’où il vient, comment il se manifeste », explique Giovanni Scavino, vétérinaire italien installé pédicure pour bovins…
Le troupeau reprend pied après une période de travaux