Les élèves sensibilisés à la prévention des risques

 - Illustration Les élèves sensibilisés à la prévention des risques
Le système présenté par Easyconnect permet de ne plus avoir de contact avec le produit lors de la phase d’incorporation.
Les élèves du lycée de Brehoulou se sont impliqués dans la prévention des risques chimiques, par le biais de jeux collectifs ou d’ateliers pédagogiques.

« Par le biais du Contrat de solutions, nous montrons aux élèves les progrès réalisés par les agriculteurs tout en les sensibilisant à l’utilisation de produits phytosanitaires », introduit Jean-Alain Divannac’h, président de la FDSEA du Finistère. Ce contrat de solutions regroupe 44 partenaires du secteur agricole qui s’engagent à construire collectivement des solutions concrètes, efficaces, durables ; le Finistère fait partie des départements pilotes de la démarche. Mardi dernier, les élèves du lycée de Bréhoulou de Fouesnant se sont prêtés au jeu, en participant à divers ateliers tournant autour de la thématique des EPI, des bonnes pratiques ou des solutions innovantes qui protègent l’utilisateur.

Un sujet transversal

Les apprenants en classe de terminale Bac Pro agricole ou de bac STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) « sont très impliqués dans ses démarches. Plus tard et dans leur parcours professionnel, ils seront concernés par le port d’EPI ou dans la recherche de bonnes pratiques », selon Irina Bruno, professeure de mathématique dans l’établissement. Dans sa matière, l’enseignante n’hésite pas à faire des parallèles avec les autres cours plus techniques, en calculant par exemple des concentrations de matière active et en impliquant les élèves. Cette implication, Patricia Oléron, enseignante en agronomie, la ressent également. « C’est long de s’équiper en vêtements de protection… mais les élèves se sentent concernés par le sujet. Le Bac pro donne droit au Certiphyto, c’est un sujet qu’ils connaissent, même si certains ne sont pas issus du milieu agricole ».

L’habitacle, milieu préservé

Sur l’atelier de Marie Rannou, conseillère en prévention des risques à la MSA d’Armorique, un petit film d’animation montre l’intervention d’une femme sur un chantier de pulvérisation, et qui ressent des vertiges au moment du déjeuner. En décortiquant les images, les élèves doivent trouver la source de ce mal. « Il y a une multitude de détails qui peuvent contaminer », prévient la conseillère. Une combinaison de protection « laissée dans la cabine du tracteur semble être la source de la contamination », proposent les élèves. « L’habitacle doit être un milieu préservé », rappelle Marie Rannou, qui note au passage que le masque de protection « doit être rangé dans une boîte hermétique, afin d’éviter de charger les charbons en particules nocives ». La conseillère présente enfin le réseau Phyt’atitude, ou chaque professionnel peut signaler des symptômes perçus lors d’utilisation de produit phytosanitaire, comme des vertiges, des yeux rouges ou des démangeaisons. « Les informations sont remontées à l’Anses, et peuvent conduire à une modification de la formulation du produit phytosanitaire concerné ».

Un système de transfert fermé

Easyconnect a présenté le procédé de transfert fermé, qui se compose d’un bouchon spécifique sur le bidon et d’un connecteur, afin de n’avoir aucun contact lors du remplissage du pulvérisateur. Une fois la solution liquide incorporée, le connecteur rince le bidon, qui après avoir été égoutté peut rentrer dans la filière de recyclage d’Adivalor.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article