Des essais menés par l’Itavi et l’Inrae mettent en évidence que l’élevage des poulettes en volière permet d’avoir des pondeuses qui s’adaptent mieux lors du changement d’environnement d’élevage. « Le système volière prend de plus en plus de place dans notre filière pondeuse. Nous constatons que la phase d’apprentissage précoce est cruciale pour l’adaptation des futures pondeuses à la volière. Sans cet apprentissage, le démarrage du lot de pondeuses peut être très laborieux avec parfois plus de 1 500 poules à ramasser dans la structure tous les soirs », explique Maxime Quentin, directeur scientifique de l’Itavi. Développer les capacités d’apprentissage L’Inrae et l’Itavi ont réalisé des travaux dans le cadre du projet Évolution pour étudier l’influence de l’expérience précoce sur le développement des capacités d’apprentissage chez les poussins. De précédentes études scientifiques ont prouvé que les 3 premières semaines de vie sont cruciales pour le développement du cerveau et que celui-ci se poursuit jusqu’à 8 à 10 semaines. Les volailles domestiques possèdent une mémoire complexe et une mémoire simple, cette dernière est peu flexible et basée sur un indice comme pour repérer la nourriture. La mémoire complexe est une sorte de carte mentale qui permet d’avoir de la flexibilité. Cette mémoire est très importante pour que l’animal s’adapte au jour le jour aux changements. L’expérience était de stimuler de jeunes animaux pour favoriser le développement des capacités d’apprentissage complexe et donc leurs capacités d’adaptation. « Nous avons étudié 3 groupes de 35 poussins durant 6 semaines en modifiant l’environnement 3 fois par semaine. Un groupe était au sol, l’autre en volière standard avec une hauteur des plateformes qui augmentent progressivement à partir de 21 jours et le dernier en volière changeante avec l’emplacement des rampes, mangeoires et abreuvoirs qui change tous les 2 jours », décrit Maxime Quentin lors de la journée pondeuse de l’Itavi…
Les poussins élevés en volière sont plus adaptables