Une thésarde de l’école vétérinaire de Nantes mène des travaux sur cette pathologie rare. Dès février, les acteurs de terrain pourront renseigner leurs observations en ligne. « La définition du super panaris n’est aujourd’hui pas très claire. On parle d’une forme qui ne guérit pas malgré une injection d’antibiotique. Il évolue vite et de façon très sévère : en 48 à 72 heures, tous les tissus profonds sont pris », explique Anne Relun, enseignante-chercheuse à Oniris. Est-il provoqué par des bactéries antibiorésistantes ou des souches particulières ayant un facteur de virulence plus important ? Doit-on soupçonner une association de malfaiteurs, c’est-à-dire de plusieurs agents infectieux ? L’échec au traitement peut-il être lié à une problématique de posologie ? A-t-il forcément un caractère épidémique ? Difficile de répondre car cette pathologie grave est en effet très peu décrite dans la bibliographie scientifique et, sur le terrain, elle n’est à ce jour pas enregistrée par les pédicures et autres intervenants lors des interventions de parage ou d’audits boiterie, précise la spécialiste. À ce sujet, Anne Relun encadre une thésarde de l’école vétérinaire de Nantes chargée de mettre en place l’Observatoire du super panaris sur proposition du Comité technique national sur les boiteries des bovins. Dès février 2023, un outil d’enquête sera disponible sur le web : dès qu’un cas sera observé, le pédicure, le vétérinaire ou l’éleveur pourra renseigner un document en ligne. Déchaussement des onglons provoqué par le panaris. Quelle prévalence réelle ? « Manifestations cliniques, circonstances d’apparition, type de traitement, évolution… L’objectif est de remonter le maximum d’informations sur ce super panaris qu’on ne connaît pas bien. Ces descriptions pourraient offrir des pistes sur les facteurs favorisant l’émergence de la pathologie. » Et mieux appréhender sa réelle prévalence en élevage. Pour accéder à l’Observatoire, un lien sera proposé sur le site boiterie-des-bovins.fr ainsi que sur les sites de l’Inrae (UMR Bioepar) et…
L’Observatoire du super panaris se met en place