Sous serre, l’objectif des maraîchers est d’attirer les auxiliaires de culture et de les maintenir dans la durée sur l’exploitation. Les plantes-services peuvent y contribuer. La réflexion a démarré suite à l’apparition de pucerons sur courgettes après des problèmes d’approvisionnement d’auxiliaires de culture durant la crise sanitaire (Covid). « Je me suis interrogé sur la possibilité d’en disposer sur l’exploitation, pourquoi pas en les produisant nous-mêmes. J’avais entendu vanter les prouesses des plantes-relais, avec du blé infesté de pucerons à acheter ou implanter sur la ferme… », évoque Mickaël Brings, chef de culture à l’atelier d’insertion professionnelle Le pays fait son jardin, au Theil-de-Bretagne (35). Attirer le puceron et les auxiliaires de culture Dans cet atelier de 6 ha avec 3 000 m2 de serre, muni d’une pépinière, où travaillent 20 salariés en insertion gérés par 2,8 ETP encadrants, les essais vont bon train. Du blé a ainsi été semé à la volée à l’automne 2021, en 5 placettes de 1 m, en bordure et sous les chéneaux de la serre, sur toute la longueur, avant la plantation des courgettes mi-mars. « De la fertilisation (fumier) est ajoutée avant semis, pour avoir des plants de blé vigoureux pour attirer le puceron ». « Le blé a bien poussé, des pucerons et des auxiliaires de culture y sont apparus naturellement », décrit Mickaël Brings. Mi-avril, il s’inquiète de voir des foyers de pucerons sur les courgettes et décide d’acheter des auxiliaires qu’il reçoit une semaine plus tard. « Mais au moment de les lâcher, ces foyers de pucerons avaient disparu… J’ai appris depuis, en formation lors des rencontres Dephy, que les auxiliaires ne se déplacent pas tout de suite, tant que le foyer de pucerons n’est pas assez important. » Devant la réussite de cet essai, cet automne, le chef de culture a poussé le raisonnement un peu plus loin, en l’élargissant à…
Mettre tout en œuvre pour lutter naturellement contre les pucerons