Le titre est un tantinet provocateur, mais il serait stupide de ne pas comprendre que face à une énorme récolte et de gros stocks, les Russes ont toutes les cartes en main. Ils devraient s’adjuger 22 % du marché mondial en 22/23 contre 20 % avant le conflit avec l’Ukraine… Cette saison, le pays aligne en effet une offre en hausse de 20 Mt à la faveur de bons rendements et de stocks de report conséquents. Les ventes pourraient donc atteindre des records sur la deuxième partie de campagne et totaliser au moins 10 Mt de plus que la saison précédente, soit 43/44 Mt. Les ventes de l’Ukraine peuvent bien reculer de 5 Mt, cela ne fera pas faiblir les exportations au départ de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) qui devraient progresser de 4 Mt en 22/23 et atteindre au moins 64 Mt, soit 33 % de part de marché. Cette zone d’approvisionnement reste incontournable et se révèle plutôt compétitive face à certains concurrents de l’hémisphère nord. Les grands perdants de cette première partie de campagne sont sans conteste les USA, qui pointent à la cinquième place avec seulement 11 % du marché attendu cette saison, derrière le Canada (12 %) qui revient en force après une saison 2021/2022 moribonde faute de récolte. Rappelons que les États-Unis étaient leaders du marché en 2016/2017 ! L’UE sur la 2e marche du podium La bataille la plus âpre se passe entre la Russie et l’UE. Cette dernière devrait totaliser 18 % des ventes mondiales d’ici fin juin 2023, la deuxième marche du podium. 50 % des objectifs européens ont été réalisés au cours de la première partie de campagne. Le rythme a en effet été très soutenu (+6 %), surtout à la faveur de la France. 7 millions de tonnes de blé tendre ont été exportées vers les pays tiers au départ des…
Russie super star !