Sans solution suite aux restrictions d’accès au pont

 - Illustration Sans solution suite aux restrictions d’accès au pont
La manifestation a mobilisé plusieurs dizaines de personnes.
Soutenus par tous les syndicats, des agriculteurs de Langon et Sainte-Anne-sur-Vilaine ont manifesté contre la décision brutale du Département d’interdire l’accès au pont aux plus de 3,5 t.

« Sans pont, l’agriculture locale est en péril ! », ont insisté les agriculteurs qui ont manifesté mercredi 18 janvier au pont de Port de Roche à Langon. L’ensemble des syndicats agricoles d’Ille-et-Vilaine (FDSEA, JA, Coordination rurale et Confédération paysanne) soutenaient cette action. Les agriculteurs déclarent être « sans solutions face à la décision brutale du Département d’abaisser le tonnage de ce pont à 3,5 t », annoncée le 4 janvier dernier, suite à plusieurs études démontrant que le pont historique se fragilise. « Ceci doit être mis en œuvre dès le 11 février, ce qui nous laisse trop peu de temps pour essayer de limiter les conséquences économiques et environnementales directes sur nos activités agricoles. »

Un détour de plus de 20 voire 40 km

Les seules options proposées par le Département « nous obligeraient à un détour de plus de 20 km pour des trajets à moins de 18 t (tracteur seul ou petit matériel et mélangeuse) ou de plus de 40 km pour des tonnages supérieurs (transport remorque, récoltes fourragères et céréalières) ». Le Département annonce des travaux à échéance 2027 visant à faire remonter le tonnage du pont « sans pour autant nous promettre une solution viable pour les années à venir. »

Aujourd’hui le passage de la Vilaine à Port de Roche constitue « la seule option viable pour les fermes qui cultivent et entretiennent des terres de part et d’autre et pour nos deux Cuma qui embauchent 4 salariés. » Pour les Cuma, « nous avons estimé un surcoût minimum de 50 000 à 100 000 €/an. En plus du temps perdu sur la route, l’usure du matériel et le carburant, il y a aussi la baisse d’activité. »

Étudier la faisabilité d’un pont provisoire

Les manifestants interrogent : « Quelle est la logique au moment où l’agriculture travaille à diminuer son impact environnemental et ses émissions de gaz à effet de serre ? » Ils demandent que soient étudiées « la faisabilité d’un pont provisoire ainsi que la prise en charge des surcoûts engendrés pour les Cuma et les exploitations ». Et, à plus long terme : « Une solution de franchissement tout tonnage de la Vilaine entre Langon et Sainte-Anne-sur-Vilaine afin de garantir l’avenir de l’agriculture locale. »


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