Kevin Le Roux rappelle les grands principes à respecter pour avoir des vêlages qui se passent dans de bonnes conditions, et pour des veaux toniques dès leur naissance. La gestion de l’alimentation en fin de gestation est primordiale pour une bonne préparation au vêlage. « C’est une fausse bonne idée que de mettre les animaux à la diète, par exemple avec de la paille. Le veau fait des réserves avant sa sortie, la vache maigrit. La lactation qui suit est également plus compliquée », introduit Kevin Le Roux, éleveur et vétérinaire, lors de l’assemblée générale Éleveurs Blonde d’Aquitaine de Bretagne. Cette mise à la ration plus légère avec des veaux plus gros a pu s’observer dans les élevages cet été sur les vêlages de novembre, « avec moins d’herbe pendant l’été, on a nourri les bêtes comme on a pu ». Aussi, « une vache qui maigrit à tendance à faire un lait plus gras, avec pour conséquences des diarrhées du veau ». Pour le vétérinaire, une bonne ration brute se compose de 15 kg d’enrubannage de méteil à 14 % de MAT, de 3,5 kg de foin de 1e coupe et de 2 kg d’aliment à base d’orge à 17 % de MAT. Cette alimentation s’anticipe « au moins 3 semaines avant vêlage, pour permettre à la mère d’aller à son terme et pour faciliter la délivrance. Si on n’anticipe pas, la vache va sortir son veau plus tôt car elle n’arrive pas à le nourrir ». Travailler le BACA Le bilan cation-anion ou BACA doit se situer entre « -100 et -200 mEq/kg MS. Il se mesure sur le pH de l’urine, en visant un pH de 7,5 ». Un BACA trop élevé conduira à des problèmes de matrice, des non-délivrances, car « la vache pousse moins, son utérus se contracte moins ». Au Gaec de Bodivy, à Sizun (29), les éleveurs observaient « sur les…

---