Suivis par Pôle Emploi ou par des organismes de réinsertion, les personnes en recherche d’emploi
ont souvent un parcours sinueux. Beaucoup ne sont pas prêts, sans formation, à l’embauche.
Un couple, dont la femme est au chômage, faisait partie du groupe visiteur de l’entreprise Dousselin. « Nous sommes à l’écoute ; une reconversion dans le monde de l’élevage, pourquoi pas ? », disait-elle avant la visite. Son mari semblait prêt, lui aussi, à s’engager dans une autre voie, celle de l’installation en agriculture. Sa bonne situation actuelle dans l’immobilier, le fait réfléchir : « Je serais prêt à perdre un tiers de mon niveau de vie actuel, mais je vois que le métier d’éleveur c’est beaucoup de contraintes », disait-il à la fin de la visite. Au mieux, ce sera du salariat pour madame…
Samuel, 43 ans, a réalisé une semaine d’immersion dans une entreprise d’écopâturage ; son border collie est déjà formé ; ne reste qu’à trouver un emploi… Chris possède un hectare à la limite du Finistère, il s’est formé à la permaculture et cherche désormais à en tirer profit… Max, ancien boulanger, allergique à la farine, se reconstruit après une dépression. Il pourrait s’engager dans un parcours de formation agricole. Steven, 36 ans, ancien animateur de centre de loisir, voudrait travailler à la SPA. L’attrait du travail avec les animaux pourrait le décider à s’orienter vers l’élevage.
Capter 10 % des demandeurs
Un groupe de jeunes adultes, de 16 à 25 ans, engagés dans un dispositif « Préparation avenir jeune », à Auray, sans qualification, peu autonomes et en difficulté d’insertion sociale et professionnelle découvraient le métier. Toutes ces personnes n’ont pas le profil pour travailler dans le secteur agricole mais « si nous réussissons à capter ne serait-ce que 10% de ces demandeurs, nous aurons gagné », assure Simone Ansquer.