Comme les autres régions de France, la Bretagne contribuera au Pacte et à la loi d’Orientation et d’avenir agricoles en faisant 5 propositions. Comme à chaque fois, toute nouvelle loi d’Orientation porte en elle les germes de grandes ambitions d’accompagnement et de renforcement de l’agriculture. C’est ce qu’ont rappelé tour à tour le préfet de Région, Emmanuel Berthier, le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, et le patron de la Chambre régionale d’agriculture, André Sergent qui présidait la réunion de lancement des travaux, le 9 février, à Rennes. Un avenir, deux voies Souveraineté alimentaire, gestion du foncier, décarbonation, écologie, renouvellement des générations, attractivité du métier ont été égrainés comme priorités par les trois protagonistes et posés en jalons pour fixer les cadres souhaitables – ou obligés – de la future loi. Sans oublier la rémunération décente de l’agriculteur, sujet qui fait l’unanimité au sein des organisations représentées à cette réunion. En point de concorde entre les différents courants d’idées, c’est à peu près tout sans doute. De nombreuses nuances, voire dissensions, ont en effet jailli au fil des différentes prises de parole. Pour résumer à gros traits, il y a, d’un côté, le courant « économique » qui porte ses espoirs dans une loi qui renforcerait l’existant dont le soubassement a été échafaudé dans les années 60 par Edgar Pisani : renforcement de l’organisation des producteurs, des outils de gestion du foncier et des exploitations (Safer, commission structure, CDOA), etc. ; de l’autre, des acteurs qui entrevoient la nouvelle loi dans une dimension plus sociétale. Approche systémique, approche économique Julien Sauvée, président de la Fédération régionale de l’agriculture biologique (Frab), a assez bien résumé cette divergence de vues : « Je ne retrouve pas l’ambition des grandes lois précédentes. On n’est pas dans une approche systémique, c’est-à-dire en lien avec la politique de santé, de l’environnement,…
La boîte à idées est lancée