Toute la profession agricole, avec la contribution de la Région et de l’État, est invitée à élaborer les mesures-phares pour accompagner l’agriculture bretonne sur les chemins du futur.
On peut légitiment s’interroger sur la probabilité qu’a la nouvelle Loi d’avenir et d’orientation agricoles d’accoucher d’une souris comme c’est le cas de tous ces livres blancs qui se sont succédé depuis des décennies. André Sergent, président de la Chambre régionale d’agriculture se veut pour sa part « confiant ». Et de rappeler que « la Bretagne, comme les autres régions françaises, fera remonter 5 propositions concrètes pour maintenir l’élevage et le légume en Bretagne ».
Pour ce faire, trois groupes de travail seront constitués à l’issue de la réunion plénière du 9 février prochain :
• Orientation et formation ;
• Installation et transmission. Les états généraux de l’installation et de la transmission, initiés par la Région en 2021 seront le socle des propositions bretonnes. L’objectif fixé étant d’atteindre les 1 000 installations par an ;
• Adaptation et transition face au changement climatique.
Rendre la planification désirable
La contribution bretonne à ces trois thématiques vise à enrichir le pacte et la loi nationale dont l’objectif est « d’anticiper l’avenir de l’agriculture française de 2040 pour mieux accompagner ceux qui la font et la feront », résume le ministère de l’Agriculture. Mais, il faudra que les contributeurs rendent cette planification « désirable », souhaite le patron des agriculteurs bretons. « Désirable, c’est-à-dire capable de dépasser les difficultés qui minent aujourd’hui notre secteur d’activité », insiste André Sergent. Et de lister les écueils auxquels doit faire face l’agriculture bretonne : « Un renouvellement des générations d’éleveurs en berne face à la faiblesse chronique des revenus depuis plusieurs années pour un métier avec une forte charge de travail ; la défiance sociétale vis-à-vis de nos pratiques alors que nous n’avons cessé de les faire évoluer. »
Encourager plus que réglementer
Pour celui qui présidera la réunion plénière du 9 février, « la planification devra traduire une volonté politique d’encourager celles et ceux qui nourrissent notre pays et irriguent l’économie de nos territoires plutôt qu’une planification réglementaire qui met l’avenir sous contrôle permanent ».