Près de 80 % des besoins de chauffage des 1 200 places de post-sevrage sont assurés par le biogaz dégagé dans la fosse de 450 m3. Après deux ans de fonctionnement, Gilbert Bescond, l’un des associés du Gaec, se dit satisfait du système Nénufar installé sur son élevage de 250 truies naisseur engraisseur. Il intervenait au forum technique du groupement EvelUp, au mois de janvier. « Nous avions une chaudière gaz (propane) qui permettait de chauffer l’eau circulant dans les salles. Quand il a fallu couvrir la fosse à lisier en 2020 (qui reçoit tous les lisiers de l’élevage), nous avons décidé d’installer un système permettant de récupérer du biogaz. Une simple modification sur la chaudière nous a permis d’utiliser ce biogaz pour chauffer l’eau ». 78 % des besoins de chauffage sont couverts par le gaz récupéré, grâce à un rendement élevé. « Le suivi de la production est quotidien. Je lâche du lisier frais dans la fosse en fonction de l’activité ; en moyenne, tous les 15 jours. Cet apport de lisier frais et chaud permet de maintenir une bonne activité biologique. J’évite de vider la fosse entièrement (transfert vers une unité collective de méthanisation) ». L’éleveur effectue également une analyse toutes les semaines, qui lui prend un petit quart d’heure. 7 tonnes de propane économisées L’investissement lié au surcoût du système Nénufar (par rapport à une couverture de fosse classique), à la ligne biogaz, à la transformation de la chaudière et au brasseur monte à 46 000 €. Cet investissement a été subventionné à hauteur de 40 %. Les charges (annuités, assurances, fonctionnement, main d’œuvre) sont de 5 070 € par an. « Nous économisons 7 tonnes de propane par an, soit 5 220 €/an (2020) ». Le retour sur investissement était estimé à 8 ans au moment…
Le gaz de la fosse à lisier chauffe les PS