Le module qui laisse entrer la lumière

14778.hr - Illustration Le module qui laisse entrer la lumière
Cette serre photovoltaïque laisse passer 17 % de la lumière.
La serre photovoltaïque a la double faculté de produire de l’électricité tout permettant de cultiver des fruits ou des légumes en dessous.

Pouvoir cultiver des légumes ou des fruits sous un abri tapissé de panneaux solaires, la chose est rendue possible grâce à la technologie développée par les 3 entreprises que sont Amarenco, Inersys et Mecosun. « Nous avons au départ pensé à un quadrillage des panneaux pour ne pas créer de zones d’ombre. Pour améliorer le produit, nous sommes passés à du verre diffusant. En laissant la lumière passer à travers le module, nous arrivons à monter à 17 % de luminosité », explique Alfredo Dias Vicente, de la société Mecosun. Laisser passer seulement 17 % de la lumière est bénéfique pour des productions spécifiques, comme des asperges. Les derniers modèles laissent entrer 35 % du soleil, « un bon compromis pour laisser passer la lumière et pour ne pas faire souffrir la culture en dessous ». Cette luminosité partielle « a du sens pour des cultures comme les potimarrons ou les patates douces ».

Une 3e voie

La serre photovoltaïque offre une solution hybride entre la culture de plein champ et la serre classique. « C’est un modèle qui sécurise la production de plein champ. En maraîchage diversifié, les multi-chapelles deviennent trop chaudes ou trop lumineuses à certaines périodes de l’année, pour des plantes aromatiques, des légumes-feuilles ou des légumes-bottes. Les producteurs sont alors obligés de cultiver en plein champ, en s’exposant aux attaques de ravageurs et de la faune sauvage. Basculer sur une serre photovoltaïque devient complémentaire », explique Maxime Flaux, chef de projet chez Inersys. Pour exemple, des cultures de tomate à l’automne sous ce type d’abri est possible, « et libère de l’espace dans la serre traditionnelle ».

Concrètement et pour faire aboutir un projet, Inersys gère la partie administrative comprenant l’étude de faisabilité, l’obtention des autorisations et du permis de construire, puis de la demande de raccordement. Après la signature du bail emphytéotique d’une durée de 30 ans, le producteur réalise le terrassement. Amarenco finance la structure, la construction du bâtiment et le raccordement au réseau. À l’issue du bail, « le producteur devient propriétaire de la serre ou nous demande de la démonter ». Des projets sont en cours sur la Bretagne, dont une installation en Morbihan de 13 000 m2. La serre photovoltaïque est aussi « une façon d’améliorer les conditions de travail, car les opérateurs sont sous abri ». 


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