Tard dans la soirée du 1er février, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à calculer la retraite agricole sur les 25 meilleures années de revenu. Les sénateurs ont suivi les recommandations de leur commission des affaires sociales qui préconisait une « adoption conforme » du texte, c’est-à-dire dans les mêmes termes que la version adoptée à l’Assemblée nationale le 1er décembre. Cela, afin d’éviter une deuxième lecture au Parlement, pour permettre une entrée en vigueur rapide du texte. Pour permettre cette adoption conforme, les deux seuls amendements déposés sur le texte ont été retirés durant la séance. Le premier amendement visait à assouplir les conditions permettant aux agriculteurs ayant une incapacité permanente de bénéficier d’un complément différentiel de points de retraite complémentaire obligatoire (CDRCO) qui doit faire partie de la réforme du système de retraites. Le second amendement visait à porter à six mois (au lieu de trois) le délai dont dispose le gouvernement pour remettre un rapport sur les paramètres et les conséquences économiques de la réforme. Dans ses conclusions le 25 janvier, la commission des affaires sociales reconnaît bien que le délai de trois mois « n’est pas suffisant ». Elle « regrette » aussi que « l’évaluation des effets de la réforme et de son coût » n’ait pas eu lieu avant la navette parlementaire. Pour autant, elle recommande une adoption rapide du texte pour « préserver les acquis » qui figurent dans le texte des députés. La proposition de loi prévoit ainsi de calculer la retraite de base sur les vingt-cinq années de revenus « les plus avantageuses » à partir du 1er janvier 2026….
Le Sénat dit oui aux 25 meilleures années