Sur 10 ans, l’Espagne a considérablement accru son activité d’engraissement de bovins. Dans un contexte de flambée des coûts de production, la filière espagnole reste optimiste. « Représentant 720 000 téc (tonnes équivalent carcasse) en 2021, les abattages espagnols en bovins sont en accroissement de 110 000 téc sur 10 ans. Le nombre de jeunes bovins abattus, mâles comme femelles, est aussi en hausse », a chiffré Ilona Blanquet, du service Économie des filières à l’Institut de l’élevage (Idele) lors de la conférence Grand angle viande du 18 janvier. L’Espagne détient le 2e cheptel allaitant de l’UE à 27 avec 2,1 millions de vaches, effectif en hausse de 15 % sur 10 ans. 2/3 des jeunes veaux viennent de France Pour produire davantage de viande bovine, les Espagnols ont massivement accru leurs importations de veaux (+ 190 000 têtes en 10 ans pour des animaux de moins de 160 kg). La contribution de la France sur ce marché a fortement augmenté ces dernières années et reste stable en 2022 malgré une baisse de 12 % des importations espagnoles : sur une estimation de 460 000 têtes, plus de 300 000 sont françaises. « Nous sommes à proximité et avons les volumes et les prix », synthétise l’économiste. « Les importations de broutards par l’Espagne chutent par contre, de 36 % par rapport à 2017. » Engraissement de veaux laitiers en intégration Un voyage d’études a été organisé en juin dernier par l’Idele. Il y a deux types bien distincts de production de viande bovine en Espagne : les systèmes allaitants du centre et l’engraissement de veaux laitiers comme en Catalogne (Holstein, Montbéliards, croisés lait viande), en intégration. Pour ce 2e type de production, « des sevreurs sont spécialisés dans l’élevage des veaux de 3 semaines à 110 jours. Des vétérinaires de la coopérative passent toutes les semaines. Les vaccinations sont systématiques à l’arrivée. Chez certains sevreurs, des échographies pulmonaires sont…
L’engraissement de bovins dynamique en Espagne