Installé depuis 2019, Ronan Le Floch s’est concentré sur l’amélioration de son élevage de vaches allaitantes et de brebis. L’éleveur a désormais pour objectif de mieux maîtriser son coût alimentaire et d’être plus autonome en intrants.
Le parcellaire de la ferme de Ronan Le Floch, éleveur de vaches allaitantes et de moutons « est très morcelé, les champs ont des petites tailles », explique-t-il pendant la visite de son élevage, lors de l’assemblée générale de Limousine Finistère. Les 143 ha de l’exploitation située à La Feuillée sont divisés en 3 sites, mais la majorité des terres se situe autour des bâtiments.
Pour le pâturage de ses animaux, chaque espèce dispose de ses propres pâtures. « Le site est divisé en 2. Les parcelles pâturées par les moutons en automne ne serviront à la fauche qu’au mois de mai suivant, j’évite les interactions ». Le Finistérien apprécie le petit gabarit de ses moutons, « qui peuvent continuer à pâturer l’hiver sans abîmer les champs ». Ronan Le Floch veille à garder « la meilleure partie de l’ensilage ou de l’enrubannage pour les moutons. Ils sont très sensibles ». La distribution d’enrubannage de mauvaise qualité peut facilement conduire à des maladies, comme la listériose.
Un troupeau en évolution
Depuis son installation en 2019 avec la reprise de la ferme familiale, le troupeau de Limousines s’est agrandi pour atteindre aujourd’hui 60 mères. Après une période d’augmentation du cheptel, l’éleveur cherche à « améliorer les bassins. Nous étions dans une phase d’accroissement, nous allons faire plus de tri. Je vais aussi chercher à améliorer la qualité des sabots. L’objectif n’est pas de baisser à tout prix les coûts de production, mais de travailler sur l’outil, à poser le système ». Le taux de renouvellement de 15,4 % en 2020 est monté à plus de 31 % en 2022. L’âge au 1er vêlage est toujours resté stable autour de 36 mois, l’IVV est de 384 jours en moyenne. Concernant le taux de mortalité des veaux, 2020 s’est avéré être une année très difficile, avec notamment beaucoup de soucis de vêlage. Puis les choses sont se stabilisées, pour descendre à un taux de mortalité de 6,2 % en 2022.
Maîtriser le coût alimentaire
En moyenne par vache et par an, le coût alimentaire est estimé à 501 €, quand la moyenne en vaches allaitantes est de 515 €. Pour Hélène Chancerelle, conseillère en viande bovine à la Chambre d’agriculture, ce coût est « plutôt bon, car une partie des femelles sont valorisées au label Limousin, avec un cahier des charges qui exige par exemple de l’aliment non-OGM ». Côté coût des fourrages, la conseillère chiffre à 119 €/ha le montant de l’herbe, en englobant les dépenses de semences, de fertilisation et de récolte par entreprise.