Après de fortes turbulences, l’année 2022 s’est terminée à l’équilibre. Le prix de l’aliment a atteint des niveaux records. Mais, en parallèle, le cours du porc s’est bien redressé. La baisse de production porcine se confirme dans l’UE et provoque une hausse logique du prix du porc. Fin 2021 et début 2022, la production porcine plongeait dans une forte crise mais la mise en place des plans d’aide d’urgence et de restructuration a permis de soutenir les éleveurs. Au printemps dernier, le cours du porc s’est redressé avant de bénéficier d’un déséquilibre offre/demande associé à la bonne demande estivale. Prix du porc : des records mais à relativiser En France, la baisse de production se poursuit début 2023 (-5 % d’abattage au MPB en janvier). En pleine période hivernale, rarement propice à une hausse des cours, elle provoque une augmentation de prix exceptionnelle avec un prix spot à 2,19 €/kg au 20 février. Il dépasse le pic de fin août 1989 (2,08 €). Chez nos voisins, notamment en Allemagne, la hausse des prix est plus tardive mais tirée par le manque d’offre, elle commence aussi à se dessiner. C’est un phénomène inédit mais finalement logique au vu de l’écart offre/demande (écart qui n’est pas accentué par une demande chinoise qui reste faible actuellement). Mais si l’on tient compte de l’inflation, il faut relativiser. Un prix moyen annuel de 1,45 €/kg en 2001 au MPB atteint redressé de l’inflation près de 2 €/kg. De même le 2,08 € en 1989 correspond à 3,60 € en valeur actuelle ! Sur une longue période, la valeur du porc est donc loin de suivre l’inflation. Le prix de l’aliment : flambée en 2022, baisse en 2023 ? Le conflit en Ukraine a changé nos repères dans de nombreux domaines. Le prix de l’aliment a atteint un niveau incroyable à près de 400-420 €/t au cours de l’été…
Production porcine : la baisse de l’offre dicte la tendance