Nouvel acteur de l’accompagnement à l’installation, la société à mission* Eloi propose des scénarios de reprise pour mettre en relation des cédants avec un pool d’acquéreurs dont elle connaît les attentes. « Sans nous substituer aux acteurs traditionnels que sont la Chambre d’agriculture, la Safer, les collectivités territoriales et le monde associatif, nous mettons tout en œuvre pour faciliter et réussir la reprise d’une exploitation », explique Camille Fournier, coordinatrice Grand Ouest d’Eloi, créée en 2019 (lire encadré). En témoigne Marylène Tripogney, 33 ans, qui vient de s’installer en élevage caprin près de Cholet. Vidéo bien faite « Roudoudou, je n’aime pas quand tu pleures ». Le bouc Roudoudou est malade. Pour le protéger du froid, Marylène l’a installé au chaud sous une couverture de survie. Après avoir passé la nuit sous le hangar pour le surveiller, elle raconte son parcours d’installation tout en gardant un œil sur l’animal : « J’étais mère au foyer… Quand ma dernière est entrée à l’école, j’ai voulu faire quelque chose pour moi. Un jour, j’ai poussé la porte d’une chèvrerie… ». C’est décidé, Marylène sera éleveuse caprine. Elle décroche son BPREA en septembre 2021. Objectif : quitter la Picardie pour s’installer au sud de la Loire. « Parce que l’élevage caprin y est plus répandu, qu’il y a de la collecte, qu’on y trouve techniciens et vétérinaires spécialisés… ». La jeune femme se met en quête d’une ferme à reprendre. Membre du groupe Facebook « Conseils en élevage caprin », elle repère une annonce d’Eloi… « J’ai cliqué sur la vidéo et voilà, je suis ici… ». Évidemment, cela ne s’est pas fait d’un coup de baguette magique ! « La vidéo était bien tournée et montrait l’ensemble des bâtiments. J’ai envoyé un message pour avoir plus d’infos et on a fait une visio. Puis j’ai fait une dizaine d’allers-retours pour régler les démarches ». Avec 200 chèvres en…
« Sans l’accompagnement d’Eloi, je ne serais pas allée au bout »