Sébastien Grey est revenu sur l’abandon du labour dans un itinéraire technique. Il met en garde sur la nuisance des ray-grass en culture de céréales à paille. « 1/3 des surfaces en Bretagne sont conduites en non-labour. Travailler moins son sol ne signifie pas forcément traiter plus, il n’y a pas tant de risques », introduit Sébastien Grey, chargé de développement chez Eureden lors de l’assemblée générale de la section céréale de la coopérative, à Locminé (56). Toutefois, s’il faut s’inquiéter d’une adventice en particulier lorsque l’on choisit de moins bouleverser son sol, le ray-grass tient une place de choix. « Un seul plant produit 2 000 graines par an en moyenne. Si seulement 10 % germent la seconde année, on obtient une densité de 200 ray-grass/m2. En cas d’échec du désherbage, on se retrouve potentiellement avec 400 000 graines/m2 ». La nuisibilité de la graminée est estimée à 5 % de rendement en moins quand 25 pieds sont présents au m2. La chute du rendement en céréales augmente de façon conséquente si ce ray-grass tapisse le sol. Sébastien Grey attire l’attention sur cette adventice qui a un taux annuel de décroissance de 75 % : le fait de l’enfouir limitera fortement sa germination. Le passage en non-labour est donc une situation qui peut exacerber sa nuisibilité. Combiner les leviers Le ray-grass est capable de germer toute l’année. « Les faux semis donnent de bons résultats, surtout en avril. Il y a 2 fois moins de ray-grass après un déchaumage superficiel ». En reprenant un essai mené par Arvalis, Sébastien Grey rappelle que la date de semis d’une céréale est aussi déterminante sur le développement de la mauvaise herbe. « Avec un semis du 1er octobre, 280 ray-grass sont présents au m2. En retardant le semis au 10 novembre, la densité n’est plus que de 34 ray-grass/m2 ». Le chargé de développement conseille aussi « de bien…
Un ray-grass, mille misères