La hausse des prix payés aux producteurs en 2022 ne compense pas la flambée des coûts de production. Depuis juin 2018, les cotations moyennes FranceAgriMer sont toujours restées inférieures aux prix de revient des producteurs calculés par l’Idele (Institut de l’élevage), que ce soit pour les broutards, les génisses, les jeunes bovins ou les vaches allaitantes. En 2022, la moyenne des cotations tous animaux confondus (prix moyen pondéré, PMP) a pourtant augmenté de 25 %, largement plus que les prix de revient (+15 %). Entre décembre 2021 et décembre 2022, l’écart entre ces deux indicateurs tend donc à se réduire, passant de 1,08 €/kg à 0,76 €/kg pour les vaches allaitantes, par exemple (voir graphique). La hausse des prix de la viande s’explique principalement par l’accélération de la décapitalisation, qui se traduit par un manque d’animaux à abattre. Quant à la flambée des coûts de production, elle s’inscrit dans le contexte inflationniste de la guerre en Ukraine. Mis à jour début février par l’Idele, les indicateurs interprofessionnels de prix de revient ont tous gagné 15 % en un an (en bovins conventionnels). Pour le deuxième semestre 2022, ils s’étalent entre 4,05 €/kg pour les broutards et 6,12 €/kg pour les vaches allaitantes. En bovins bio, les indicateurs ont progressé dans une moindre mesure (+11 % en un an), allant de 7,61 €/kg pour les vaches à 10,83 €/kg pour les veaux….
Bovins viande : Les prix ne couvrent pas les coûts de production