Benoît Goasduff mise sur la préservation de la qualité des fourrages stockés pour diminuer le coût alimentaire. On a beau être dans le Finistère Nord, Benoît Goasduff, associé à ses parents au sein du Gaec de Kerguaoc, a eu peur lors la période de sécheresse de l’été dernier. Sur les hauteurs de Plouider (29), les prairies étaient bel et bien grillées et il a dû piocher dans son stock d’enrubannage : « De l’enrubannage a été distribué durant les 3 mois d’été. Il ne me reste plus que 11 balles quand d’habitude à cette période-ci j’en ai 50 d’avance. » Alors, pour reconstituer les stocks, sitôt le maïs ensilé, il a mis en place 40 ha de dérobées vers le 20 septembre, avec des mélanges de RGI et de trèfles, prêts à l’emploi. L’objectif : mettre en place de l’herbe tardivement pour une unique fauche de printemps, sans coupe d’entretien à l’automne. « Là, je suis dans les starting-blocks : dès que les conditions le permettent, je pars faucher ! 17 ha seront ramassés en coupe fine et stockés en silo. J’y ajouterai un conservateur pour une stabilisation du silo en 3 semaines, pour une distribution rapide. Le silo devra être vide de nouveau pour le maïs en septembre. » Les 23 ha restants seront enrubannés. Du fourrage au lait produit Les parcelles ont reçu 35 u N d’azote minéral à la mi-février. Aujourd’hui, l’herbe est au bon stade, « à hauteur de botte ». « Je ne recherche pas de très hauts rendements – 4 à 5 t MS/ha – mais je vise la qualité alimentaire, avec une MAT de 16 à 20 et 35-40 % de MS », insiste l’éleveur. Avant d’ajouter : « Au vu de la conjoncture, et du coût du tourteau de soja, je cherche à faire de la marge avec la valeur des fourrages produits. » Un credo qui fonctionne bien, avec une marge sur coût…
« Faire de la marge avec la valeur des fourrages produits »